Lundi 11 avril 2011 à 1:10

 

Je rêve, je crois, d'une présence qui serait presque palpable. Comme si tu venais de te lever, que les draps étaient encore chaud de ta présence. Je me retourne alors de ton côté, et je frissonne. 

J'avais juré d'arrêter, et pourtant au fond de ma tête, caché dans mes méandres, ma brume, tu es là. Je ne connais ni ton nom, ni ton visage, j'ai à peine l'esquisse d'un sourire au bord de ma vision, qui s'enfuit chaque fois que j'y pense. Qu'essaie-tu de me dire, quand tu me regardes dormir, que je n'entends pas ?
Je pense que tu veilles sur moi et alors seulement je peux dormir. Pourtant, quand je me réveille, tu es déjà partie. Déjà loin. 

Je t'entends chanter, quand il est tard et que le sommeil me fuit.
Tu m'appelles en laissant ta voix faire écho en moi, comme une vibration assourdie dans ma poitrine, ta main qui m'effleure. 
J'ai ton air dans l'esprit chaque seconde, chaque minute, éveillé ou endormi, où que j'aille.

Je suis Orphée, et tu chantes pour moi, à m'en faire tourner la tête.

Je suis Orphée, et je ne te connais pas. 

Jeudi 3 mars 2011 à 6:57

  J'ai une sensation étrange en ce moment. 
Je me sens quelque peu décalé, comme un peu à part, par moment. Oh, pas tout le temps, non. Il suffit que j'aille en cours ou retrouve d'autres gens pour que ca s'estompe, même si ca a tendance à revenir en fin de journée.

Je me sens décalé, et je me ferme irrémédiablement. Ca me fait quitter des soirées avant l'heure, partir le soir des cours sans rien faire d'autre, à part pour réconforter une amie. Je ne sais pas ce que je ressens exactement. ( Si ce n'est pas rien, et que c'est justement ça qui me perturbe, de rien ressentir. ) J'ai 20 ans, j'ai le sommeil erratique et je ne sais pas trop ce que je ressens. Ca résume.

C'est une impression étrange qui me fait me sentir limite mal quand je vais me coucher, là dans le noir. Est-ce pour ça que je ne dorme pas. Je suppose que je devrai profiter de calme soudain pour mettre de l'ordre dans ma vie. Ranger les choses un peu. Je répugne à trop être ordonné, le désordre m'attire bien plus, mais tout bien considéré, il est bien de baliser le chemin. Ca peut servir. 

L'envie d'écrire la suite de ce texte m'a quitté en écrivant. J'ai pas le besoin habituel. Je le laisse donc en plan, et on verra si je le continuerai. 


Mardi 22 février 2011 à 21:48

 And that's it.
That's all of it.
That's all i can see in her eyes.
The whole universe I can feel in her curves, in the silent moment when she turn her head and I just feel froze on place.
And after a single heartbeat,
after a second of eternity,
she was gone.
And that's it.
All of it.
My silent transition.


http://unsoundable.cowblog.fr/images/DSC0245.jpg





 

Lundi 14 février 2011 à 10:45

 

 Devenir un météore. Être rien qu'un passage, un moment éphémère dans la vie des gens. Être en soi vite oublié, et pourtant durer aussi longtemps que mon empreinte sur votre rétine, une éternité. Me consumer en brûlant de mille feux dans mon passage dans vos ciels. Briller, éclater, rayonner, exploser d'une puissance incontrôlable. Et puis disparaître dans le néant à tout jamais.

Être comme un arbre qui pousse lentement, force tranquille. Broyer la pierre en plusieurs siècles, faire plonger mes racines de plus en plus profondément, ne marquer ma présence non pas par un éclatement flamboyant mais pas une présence solide, un pilier, on oublie que je suis là, et puis on s'adosse à moi un instant, on me remercie de soutien et puis on me quitte comme on est arrivés. Et un arbre ne se soutient pas sur d'autres. Il doit faire face au vent, seul, de ses racines jusqu'à ses plus hautes feuilles.

Se voir comme un songe, non, l'ombre d'un rêve, ce sentiment étrange au réveil, quand vous essayez de vous souvenir d'un songe, sans jamais y parvenir tout à fait. Vous essayez, peut être vous y sentiez vous bien mais pourtant vous oubliez, comme s'il le fallait, comme si c'était écrit. Que la beauté de la chose tenait justement du fait qu'elle ne s'inscrivait pas au fer rouge dans vos mémoires. Et pourtant ce bref temps de répit dans vos vies éveillés vous aura changé. Pas de beaucoup, un tout petit peu, suffisamment. J'aimerai être un songe, que vous oubliez au matin, à jamais.



J'aimerai savoir ce que je suis. Eternelle question que nous nous posons tous. Peut être suis-je un de ces trois là, voire les trois, voire aucun. Les trois sonnent vrais et ont un point commun évident. J'ai fini par me convaincre moi-même que plus fort je marque les gens, plus fort il devient impératif de m'oublier, à croire que ca en est presque immuable, comme une force de la nature impossible à contrôler. On dit, certes, je ne suis pas oublié, mais toujours est-il qu'au final, je dois refaire à zero. Encore et encore. Viendra un jour où même ça je n'aurai pas le courage de le faire. Alors advienne que pourra, abandon aidant, peut-être que je serai plus heureux ainsi. 

Amen.

Lundi 7 février 2011 à 8:17

 Ca ne sert à rien mais j'avais besoin d'un traitement de texte et l'effet catharsis recherché quand j'écris n'est pas atteint si je fais un truc sur word ou quoi. Je suppose que le fait de m'exposer en cliquant sur publier a un lien avec ça. Ou alors c'est juste l'habitude.

Je vois des amis que je pensais proches se mettre à dos avec moi, ou bien s'éloigner alors qu'ils me disaient s'inquiéter que moi je m'éloignes. Ca me pousserait presque à être aigri. Donner, donner et toujours donner. Ca ne s'arrêtera donc jamais ? Quelle ironie mes aieux.
Le pire est que personne ne repère le phénomène étant donné que ca se passe en douceur, par à coups ( pour l'éloignement ) et que donc ils m'oublient progressivement, comme les autres avant eux et que cela leur paraît normal. Si je pousse un coup de gueule cela ne fera que les pousser dans la direction qu'ils ont d'ores et déjà prise. Alors quoi, je laisse couler ? Je finis par accepter le fait de n'avoir aucun ami proche plus d'un an, et encore, je suis sympa sur la durée ? Et proche, on a vu mieux, sérieux. Moi qui me voyait amical, me voilà bien feinté. Je les fascine un moment et puis ils s'en vont. Ou je m'en vais. Ca dépend. Peut être que je les fascine toujours, va savoir. 
Mais quand ca arrive à des gens que je vois tous les jours au taff, ca commence quand même à me faire un peu mal. Je suis obligé de répéter le même shéma que depuis toujours. J'arrive parmi eux, je fais de mon mieux pour qu'ils m'apprécient, que dis-je, qu'ils m'aiment et puis ils oublient. Alors je dois me forcer oublier et recommencer ailleurs. Encore et toujours. Mais il y a un moment où je ne peux plus assumer ce processus. J'ai pas envie de laisser tomber. De baisser les bras. Pas encore. Je me suis tellement amélioré depuis que je me suis rendu compte que je marchais pas droit et que j'ai corrigé le tir. Mais pourtant... 

En un mot comme en cent, je me sens trahi. Et je commence à en concevoir une certain rancoeur. Pas celle d'un adolescent qui se plaint de sa vie, mais cette fois une version pire, celle de l'adulte qui fera de moi un vrai cynique, pour de bon. Et je ne veux pas de cet adulte là. 

Personne ne fait attention aux détails. 

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