Et ce fut ainsi que tout commença.
Dans son esprit, quelque chose le rongeait.
Prenait de lui, de son âme, comme une tique aspire le sang.
Et à cela s'ajoutait une douleur irrationnelle, mélange de terreur de plaie à vif. Physique autant que psychique, la douleur hurlait dans son corps, répandait une aura rouge, une aura qui supprimant toute pensée, qui envahissait l'esprit et le verrouillait à double tour.
Lui aussi criait. En même temps que la douleur, il criait. En silence. A s'en déchirer l'âme. Elle partait en lambeaux, tombait en morceaux soyeux et translucides, aussi légers qu'une brise d'été, aussi éphémère que le vent.
Son âme était aussi perdue qu'un membre amputé, petit à petit, morceau par morceau, elle s'enfuyait de lui à jamais.
Il appelait. De ton son cœur, il appelait à l'aide. Quand son cœur se brisa, il appela de son corps. Quand il fut disloqué, il appela de son esprit. Quand il disparu à son tour, il avait voulu donner son âme pour appeler encore, encore et encore.
Mais tout son être était dissipé, parti en fumée, éparpillé.
Il ne restait de lui qu'une impression de doute, et une bribe de vie. Avait-il seulement été là ? Avait-il réellement existé, avant d'être si près de devenir le Vide même ? Quelles étaient ces pensées qui flottaient là, après que la douleur ait disparu ? Est-ce que ces pensées sont ce qu'il reste de lui ? Cendres au vent, elles volaient en tous points, elles cherchaient un endroit où se fixer et faire revivre son hôte.
De toutes ces pensées, de tout ce qu'il lui restait, il appelait encore à l'aide.
Quand penser à appeler disparu, il ne pensa plus qu'à être. Juste exister.
Quand penser à exister disparu aussi, il cessa d'être.
Dans un soupir…
Et ce fut
ainsi que tout fut fini.
( musiques, plus tard. ) ( correction, plus tard ) ( dire si ca parle de moi, plus tard )