Samedi 23 janvier 2010 à 19:29



Ce n'est pas vraiment une émotion, ce n'est pas vraiment une peur.
C'est juste une pression qu'on a du mal à s'enlever, comme si on m'appuyait fort sur la poitrine.
Cette pression me prend toute la journée, et s'en va comme si de rien n'était. Quoi que je fasse, c'est là.
Sensation qui me prend les tripes toute la nuit, qui pompe ma conscience, m'obligeant à ne penser qu'à cette pression et à toujours l'alimenter car il m'arrive de ne pas savoir pourquoi c'est là. C'est un état d'esprit qu'on ne peut comprendre.

Et puis il y a le moment où je réalise ce qui me tracasse depuis des jours jusqu'à ce que cette pression se fasse vraiment sentir et me fasse mal au coeur.

Tu me manques.

Et c'était ça depuis le départ, ce qui me fait écouter des chansons qui m'emportent douloureusement, qui me donne envie de crier, ce qui donnait à mon regard une dureté à laquelle je ne suis pas toujours habitué, mon visage changé dans le miroir. C'était cela, et je sais que dans quelques jours ca ira mieux, mais ici et maintenant, il y a un vide dans mon âme que rien d'autre ne peut combler. Les nuits n'en sont que plus courtes.


Samedi 2 janvier 2010 à 0:50









Cela, c'était avant. J'écris beaucoup pour développer des thèmes que j'ai déjà évoqué, des idées qui me tiennent mais qui m'écoeurent. C'était une écriture à peine pensée, juste exutoire, rien de vraiment sérieux, emporté par une émotion, une musique, une courbe, un soupir. Tout cela ne compte plus vraiment. Cela représente ce que j'étais et ce que je ne suis plus, ce que je peux plus vraiment être. D'un coup, je me vois et je me dis que j'ai changé. Il y a maintenant cette personne qui balaye tous ces doutes, toutes ces paroles creuses d'un enfant trop replié sur lui-même, voulant beaucoup trop furieusement être libre et seul, l'un n'allant pas sans l'autre, d'un adolescent jouant au martyr. Aujourd'hui c'est l'adulte qui prend la place de ces deux-là, qui s'estompent lentement. Maintenant, je vois ma vie devant moi, et je peux faire des choix. Il y a cette personne. Toi.





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