Mercredi 30 janvier 2008 à 9:01

Humaine Comédie : Acte VIII

Ô quel désespoir sentez-vous, quand vous hurlez ?
Est-ce toute la peine d'un monde que vous sentez ?
Vous n'avez pas à en porter le poids !
Ce n'est pourtant pas à vous de prendre cette charge,
Laissez à d'autres la condition d'Atlas,
Et reposez-vous, dormez, mourrez en paix.

Je veille sur vous.

Laissez-moi le poids de ce monde,
Laissez-moi la porter toute entière,
Que je pleure en sentant sa douleur,
Que je crie cette souffrance qui me déchire l'âme.

Je veille sur eux.

Je peux prendre votre place,
Ne vous inquiétez pas pour votre peuple,
Humble je dois rester, et ainsi couronné,
Je porterais ce monde,
Tandis que lui-même court vite,
A sa gloire,
Ou à sa perte.



Mardi 29 janvier 2008 à 22:26

Conseil du Bus du Jour :

Ne soyez pas si critique envers tout.

Oh. Tiens donc.

Un ami me dit que j'arrête pas d'être méchant en ce moment.
Et mes parents me reprochent d'être cynique.


Que voulez-vous, je me fais toutes les phases de la Vie en accéléré. Bientôt l'acceptation de la mort. Bientôt la sagesse. Je serais vieux avant d'être adulte.

Tant pis.


On rêve trop souvent les yeux fermés, il faut plutôt rêver les yeux ouverts.

Samedi 26 janvier 2008 à 22:50

Les écrits s'emportent eux-mêmes dans leur futilité, quand j'y pense.
Que devient ma vie, quand mon esprit part dans tous les sens ?

J'ai des trous noirs, où ma conscience vacille, et d'où je ressors choqué, étonné, ému, décalé.
J'ai envie de Dormir. Le Sommeil me demande sa dîme. Mais non, je te resisterais, Rêve, je te combattrais jusqu'à mon dernier souffle éveillé. Il n'est pas encore temps pour nous de nous rejoindre. Quand j'aurai fini ce pourquoi je suis ici, alors je pourrais tomber dans cet abime de sommeil.

Vu un film choquant d'émotion. Into the Wild. Les mots m'en manquent.
J'ai aussi rencontré du Conditionnel. Raconter ici ne servira à rien, ces moments n'appartiennent qu'aux gens concernés.


J'ai vraiment la conviction qui plus j'avance, plus toute ma vie devient de plus en plus complexe, qu'elle part en miettes, que je tente vainement de retenir. Comme une chanson qui s'accélère et dont les harmoniques se déclenchent toutes, en un hymne à l'Existence.


J'aurai voulu écrire, mais je perd confiance en ce moyen aussi. Le Silence me semble toujours une bonne arme. Ma pensée s'égare et s'essouffle.
Je cherche toujours quelque chose pour me rattraper.

Les Jours Tristes.

Mercredi 16 janvier 2008 à 23:19

Le temps coule comme de la poussière. Il avance lentement et s'effrite sous mes mains, quand je tente vainement de le changer.

Je te vois, tu me vois, où es-tu, que ressens-tu, nous mentons-nous ? Combien de Temps cela durera, quand tu me regarde dans les yeux ? Ressens-tu ma présence comme différente ? Qu'est-ce que je ressens, moi-même ? Est-ce juste un passage qui a duré trois ans ou bien deux jours, ou bien qu'a jamais existé ? Est-ce que j'imagine tout ça rien qu'en croisant ton regard ?

Est-ce que ma propre vie est si pluvieuse ? Le Silence revient.
Normalement, on parle à sa famille, à ses amis.

Ma famille ne sait absolument rien de moi. Ca m'étonne encore, chaque jour.
Mes amis, que savent-ils de moi, ceux du lycée ? Peu de choses, une ou deux facettes. Une personne pourrait en savoir plus, si elle le voulait, mais c'est un vieil espoir qui est bien rangé dans un petit coffret, à l'abri en moi.

Je dors tard. Je rêve de ma vie et parfois je m'en souviens. Je me réveille tôt. Je ne parle pas jusqu'à ce que je croise un ami du lycée. Je parle pour plaisanter. Je travaille. J'espère. Je rentre chez moi, par le bus. Il fait sombre, gris, et je marche juste pour me réveiller demain de la même manière. Et ce jour continuera demain, comme il continue depuis hier. Il est infini, éternel, et s'étire en longueur jusqu'à ce que je ne puisse plus en distinguer le bout.

Quant à mon absence de futur... je pourrais bien mourir demain, ou hier, ca ne changerait rien. Qu'aurais-je apporté au monde ? Peu de choses, je le crains. Un rêve silencieux, que personne n'aura osé essayé de connaitre.

Et alors les aiguilles s'arrêteront, et le Temps-Poussière se mêlera à mes propres cendres.



Jeudi 10 janvier 2008 à 23:24

Je n'ai plus grand chose à dire ici, je m'en rend compte. Un Silence s'installe, à nouveau.

Long. Peut-être durera-t-il le temps de ma courte vie.

Toujours cet étrange et inexplicable sentiment d'être seul bien qu'étant entouré.
Je me reconnais à peine dans un miroir. Même quand j'essaie de sourire à mon reflet, ses yeux... Oh, ses yeux si sont durs avec lui-même.
Est-ce que ses yeux attirent vraiment le regard des autres, ou bien est-ce que j'imagine ces contacts ? A chaque fois que je croise un regard ( féminin, la plupart du temps, qui plus est ), je me dis quelque chose ne va pas.


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Je me suis rendu compte que depuis que je suis petit, je ne crois en rien.

Depuis qu'à l'âge de 5 ans j'ai dormi sur le tapis du salon le soir de Noël, et que rien n'est passé au petit matin, j'ai compris que mes soupçons étaient fondés. Le Père Noël n'existait pas ! Et si je me souviens bien, mes parents n'ont pas remarqué cette petite escapade.

Quant à celui censé ordonner toute vie, désolé, mais je n'y ai jamais cru, bien que j'ai dû suivre une certain nombre de cours de catéchisme.
Dieu, soit tu es mort, soit tu es moi. Les deux, sans doute, vu mon état de Vivant-Mort.

L'amour fraternel et l'amitié ? Désolé, mais ça non plus, ils se sont révélés faux.

Le monde des humains ? Il est vide, froid, cruel, empli de sang et haine. Je ne me sens pas lié avec cela. Je ne l'accepte tout simplement pas.

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Le quotidien me tue, m'ennuie, m'enfuie, me trahit, me supplie... A moins que cela soit moi qui crie grâce. Je n'aime pas ces périodes où vous ne me parlez pas.
Tout est vide, silencieux, et je suis seul avec moi-même. Et je ne sais pas quoi me dire.

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