Dimanche 8 avril 2007 à 22:25
Chaque jour, on purge notre peine de vie sur cette Terre.
Chaque jour, je remercie le ciel et implore que cette peine dure à jamais.
Pourquoi ? Qu'est-ce qui m'y retiens ? Rien. Rien du tout.
En cet instant, je pourrais aussi bien sauter par la fenêtre, peu me garderont en mémoire.
Et pourtant... Pas envie de partir. Rester juste assez pour que justement, on ne m'oublie pas.
Oublier un mort, c'est le faire mourir une deuxième fois, non ? ( Ou bien une première dans l'autre sens. )
Pas envie de crever encore une fois. ( la preuve )
--> Besoin de vivre. Allez, Coeur, bat ! Bat ! Soûle-toi de Vie,
jusqu'à en... vivre.
" Don't worry, Life is easy "
Sois heureux,
Tu es Seul.
Mercredi 31 janvier 2007 à 22:57
Ah, cette musique douce, ce sentiment qui déchire. Ah toutes ces choses, vraiment oui, ces détails...
Comment l'on peut être heureux d'être soi-même tout comme on en est dégoûté.
J'aurais presque envie de les planter là, une fois... ils sont devants, ils causent. J'adresse un sourire à ceux qui le verront, et ce sera le dernier. Je prendrais mes affaires, et je partirais, comme ca, sans un mot. Ils se demanderont pourquoi, et je crois que je ne saurais leur répondre autre chose que : ' J'avais envie de partir, de vous quitter, au moins une fois. '
Mais pourquoi je n'ose pas me casser aujourd'hui ? Parce qu'il faudra bien revenir demain. Gardons cela à l'esprit.
Pourquoi toujours avoir envie de recommencer le cycle solitaire ?
Pourquoi toujours cette envie de quitter, de tout reprendre à zéro ?
Pourquoi cet torpeur amusée, alors que tout semble aller pour le mieux ?
Pourquoi cet affreux sentiment de solitude, qui me prend d'un coup ?
C'est comme une brume épaisse, une ombre immense, un poids énorme sur les épaules.
Je vais écrire cette scène tirée de mes rêves :
Je suis là, je fais partie du cercle habituel. Les gens, ces amis, parlent, discutent et rigolent. Et moi aussi. Je m'amuse. Je vois quelques couples. Tout ce petit groupe s'amuse gentiment d'un coup sur eux, quand alors, une sorte de chape de plomb s'abat sur moi. Tout ne devient ténèbreux qu'au dessus de moi. Un sorte d'auréole noire, des ailes sombres, qui m'enfoncent plus dans le sol qu'elles ne m'élèvent. Mon sourire a disparu d'un coup. Je lève les yeux. Ils me regardent tous. Ils rient. Je me rend compte que c'est de moi. Ils sont tous deux. Je suis un. Un. Un. Seul. Un. Contre Deux, et Deux et encore Deux. Ca fait mal. Je tombe à genoux. Je les implore de m'achever. Une autre terreur s'empare alors de moi. Ils ne me toucheront pas. Ils m'infligeront à la place le pire chatîment : Indifférence. J'ai compris cela, et cela fait mal. Mais moins que d'être Un. Ca fait si mal, que je trouve la force de me relever. Je leur souri, j'use de toute ma volonté pour leur sourire, et les défier un dernier instant, avant de tourner le dos, et de partir. Un.
J'attend un appel, qui ne viendra pas, tandis que je pars. Je me met à courir. Tout s'écroule dans un bruit de verre. Je Tombe encore dans ce Cauchemar de Rêve, ce Rêve de Vie, cette Vie de Cauchemar.
" Réveille-toi ! "
" Ouh... J'ai le coeur qui saigne. "
Ma mère n'a alors pas compris cette phrase pourtant si simple...
Vendredi 19 janvier 2007 à 21:11
Désolé. Désolé. Même si tu t'en fous. Même si tu te fiche total de moi.
Il y a une chose qui m'a frappé, alors.
Il y a une chose qui m'a fait mal alors.
Je crois que je saigne.
Je vois ces paires, ces couples.
Mais, et moi ?
J'ai trouvé mon couple, et il m'a terrifié.
Moi, et Moi.
Je suis seul au milieu des autres, avec moi-même. Et c'est le pire destin que l'on put me réserver. Être enfermé dans ma cage en verre avec moi. Qu'il se taise donc ! J'en ai plus qu'assez de ses paroles. Seul pour l'éternité avec mon reflet, avec mon double, avec moi.
Je ne trouverais jamais mon âme soeur, parce que je suis déjà avec moi.
Je resterais toujours là, à attendre vainement ce qui ne viendra pas, et il se moquera de moi. Je me rierais au visage, je me frapperais, je m'aimerais comme je me mépriserais, je resterais à jamais avec moi ! Seul avec moi.
Seul dans le monde. Seul comme ca, dans le vide des Autres. Seul dans ces unique diversité.
Ils peuvent me dire des compliments, m'encourager, je ne pourrais vous sourire parce que je sais que mon état est irrémédiable.
Cette soirée à failli tourner au cauchemar. Je m'attendais à une explosion, je n'ai eu qu'une réaction froide, indifférente. Et ca m'a fait mal.
J'ai peur de l'indifférence. J'ai peur de la folie qui se propage en moi. Vais-je un jour m'asseoir un moment cette année, et me rendre compte de cette folie ? Me mettrais-je alors à rire comme un fou au milieu du Monde, au milieu de cette masse qui me méprise et que je hais, de leur insouciance et leur bonheur ? Comme un mort-vivant qui hait et est attiré par le sang chaud des vivants, je suis attiré et je hais le bonheur des autres, car je sais que je l'ai perdu et ne l'aurais jamais plus.
Mais de toute manière, même si j'en parle longuement ici, une question me revient toujours. Qui se soucie de cela ? Qui se soucie de moi, à part moi ?
Je suis tenté d'aller vers eux, un soir, de leur sourire une dernière fois, et d'aller acceuillir l'apaisante mort, devant eux. Sentir les os de mon corps céder sous le poids de ce monde, sentir mon esprit vaciller à jamais dans cet instant, où peut-être l'on me remarquera. Ma hantise sera de mourir dans l'indifférence. Je croyais que mon devoir était de vivre, mais peut-être vaut-il mieux pour tous que je parte, pour éviter d'inutiles souffrances à tout le monde... Peut-être vaut-il mieux que je n'eu jamais existé, j'aurai au moins eu le mérite d'éviter de créer de la peine chez les autres.
Je ne désire pas de pitié. Je ne désire pas de fausse amitié. Je désire juste un instant d'attention, pour que je laisse au moins une trace dans votre esprit, bonne ou mauvaise, mais que j'en laisse une. Quitte à crever pour ca. C'est ca que les gens attendent. La mort, le sang et le spectacle. Et bien soit. Je m'offrirais en spectacle,je mourirais sous vos yeux, et mon sang s'étalera comme la preuve de mon existence qui prendra alors fin.
Je pourrais en écrire des pages. Je ne pourrais même pas en parler trente secondes.
Le Silence se fait quand je suis là, alors autant faire moi même Silence.