Vendredi 31 août 2007 à 22:31

Je ressens comme un vide qui monte en moi.
De jour en jour. De minute en minute.
Un vide qui me remplit au point d'éclater. Une froideur qui me fait mal chaque soir, quand je ferme les yeux. Qui me fait mal chaque matin quand je les rouvre.



...




Je me suis arrêté d'écrire.

Je n'ai plus de mots. Plus rien. Ce vide...

Rien.


Je répondrais cela.


" Ca ne va pas ? "

Non. Ce n'est rien.




Jeudi 30 août 2007 à 23:47

Bientôt la rentrée... n'est-ce pas ?

J'entend ceux qui se réjouissent de revoir leurs amis. Je suis content pour eux. C'est tout.

J'entend ceux qui se plaignent de reprendre le travail. Cela me fait penser que je vais m'y mettre sérieusement. Il faut que je me protège. Que j'établisse mes barrières autour mon esprit et de mon corps.

Cela signifie que j'aurai peu de contacts avec ceux que j'aurai dans ma classe.
Je ne me lierais pas. A quoi cela servirait ?

J'ai du mal à comprendre tout ceci, désormais. C'est ma froideur par rapport à l'Extérieur qui commence à revenir. Je dois me protéger des autres... et de moi-même.

Je commence à comprendre comment me comporter en société.
J'ai toujours tendance à agir comme étant -moi-même. Et de ce fait, j'ai du mal à parler. Mais je ne suis pas obligé d'être moi, face aux autres. Et alors je pourrais parler, montrer une certaine assurance - que je ne possède pas - et faire semblant d'être heureux.

Oui, cette rentrée implique beaucoup de choses.


Cette impression que chaque personne qui me connait voit une seule de mes facettes.
Je suis beaucoup trop. Beaucoup trop nombreux pour que je me contienne.
Je vais en devenir fou.

Mardi 28 août 2007 à 20:04

Je passais la tondeuse dans le jardin.
J'ai vu un oiseau mort, sur le sol. Il avait l'air mort depuis peu.

Sans même y penser, j'ai pris une pelle et une bêche, et j'ai creusé au pied d'un arbre.
Je l'ai enterré, et j'ai mis un simple bout de bois au dessus de la terre retournée.

Je n'avais aucun moyen de le rendre au ciel.
Alors je l'ai rendu à la terre.
Je ne sais si j'ai dit : " Repose en paix. " ou si je l'ai seulement pensé.







Et puis j'ai repris ma vie comme si de rien n'était.
Ce moment restera un instant de silence dans ma tête.

Mardi 28 août 2007 à 12:30



" La lune par ma fenêtre éclaire mon lit. Je suis triste. Je ne sais pas quoi faire de ma vie. "
" Quoi de nouveau ? "
" Rien. Rien du tout. "
" Voilà. "
" Mais on en prend plus conscience certains jours. "
" Je sais. "



J'ai un frère. Je me suis endormi avec cette musique, et avec ces mots sur un écran brillant. La lune veillait sur moi.



Lundi 27 août 2007 à 12:03

Quitte à m'endormir sans personne à mes côtés, j'ai pu sombrer dans le sommeil avec la lune qui veille sur moi.
A travers ma fenêtre, elle était là, soleil au reflet d'argent, astre blanc.
J''ai aimé cette impression qu'au moins une personne dans le monde, veillait sur moi. Même si cette personne est une chose que tout le monde voudrait et que personne n'a. Sauf dans nos rêves.

"Les hommes ne pleurent pas leurs morts avec l'intensité des chiens.
Mais nous pleurons de longues années."

Je porte le deuil, chaque jour, chaque nuit, le deuil de moi-même.
Toujours cette incessante impression d'être mort, hier, il y a des années de cela. Une partie de moi qui s'est envolée, que j'ai tuée, peut-être. Je suis Abel et Caïn. Abel est mort. Et Caïn, à jamais, restera seul avec lui-même.
Incompris de tous les autres. Car il ne saura plus trouver les mots. Parler.

Ce garçon n'aura pas grandi en sachant s'ouvrir aux gens. Il n'apprendra jamais à faire totalement confiance aux gens, il n'apprendra jamais à croire qu'on l'aime. Qu'on l'apprécie.


Il y a moi. Et les autres.

Ils parlent, ils parlent, sans fin, sans début, sans rien d'autre qu'un flot de mots qui me tuent, qui me rongent, me terrifient. Car je ne peux les comprendre. Je ne peux y répondre. Je ne peux rien y faire.

Je peux faire silence. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me faire entendre. Qui l'aura compris ?
Personne peut-être. Larmes invisibles sans lendemain, voilà ce que sont mes silences.

Je serais à jamais celui-là qui sera dehors. Celui-là qui sera à côté. Le Seul.

Et c'est toute ma vie.


Meurs ! Pars ! Fuis !
Oui ! C'est la folie ! La perdue !
Au nom de tous ce qui est anonyme, vois moi !
Ah ! Je meurs ! Je pars ! Je Fuis !
Et c'est génial.
Ecouter Placebo quand on est encore à moitié endormi, ca fait plaisir.
Pure Morning.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | Page suivante >>

Créer un podcast