Mercredi 31 janvier 2007 à 22:57

Ah, cette musique douce, ce sentiment qui déchire. Ah toutes ces choses, vraiment oui, ces détails...

Comment l'on peut être heureux d'être soi-même tout comme on en est dégoûté.
J'aurais presque envie de les planter là, une fois... ils sont devants, ils causent. J'adresse un sourire à ceux qui le verront, et ce sera le dernier. Je prendrais mes affaires, et je partirais, comme ca, sans un mot. Ils se demanderont pourquoi, et je crois que je ne saurais leur répondre autre chose que : ' J'avais envie de partir, de vous quitter, au moins une fois. '
Mais pourquoi je n'ose pas me casser aujourd'hui ? Parce qu'il faudra bien revenir demain. Gardons cela à l'esprit.

Pourquoi toujours avoir envie de recommencer le cycle solitaire ?
Pourquoi toujours cette envie de quitter, de tout reprendre à zéro ?
Pourquoi cet torpeur amusée, alors que tout semble aller pour le mieux ?
Pourquoi cet affreux sentiment de solitude, qui me prend d'un coup ?
C'est comme une brume épaisse, une ombre immense, un poids énorme sur les épaules.

Je vais écrire cette scène tirée de mes rêves :

Je suis là, je fais partie du cercle habituel. Les gens, ces amis, parlent, discutent et rigolent. Et moi aussi. Je m'amuse. Je vois quelques couples. Tout ce petit groupe s'amuse gentiment d'un coup sur eux, quand alors, une sorte de chape de plomb s'abat sur moi. Tout ne devient ténèbreux qu'au dessus de moi. Un sorte d'auréole noire, des ailes sombres, qui m'enfoncent plus dans le sol qu'elles ne m'élèvent. Mon sourire a disparu d'un coup. Je lève les yeux. Ils me regardent tous. Ils rient. Je me rend compte que c'est de moi. Ils sont tous deux. Je suis un. Un. Un. Seul. Un. Contre Deux, et Deux et encore Deux. Ca fait mal. Je tombe à genoux. Je les implore de m'achever. Une autre terreur s'empare alors de moi. Ils ne me toucheront pas. Ils m'infligeront à la place le pire chatîment : Indifférence. J'ai compris cela, et cela fait mal. Mais moins que d'être Un. Ca fait si mal, que je trouve la force de me relever. Je leur souri, j'use de toute ma volonté pour leur sourire, et les défier un dernier instant, avant de tourner le dos, et de partir. Un.
J'attend un appel, qui ne viendra pas, tandis que je pars. Je me met à courir. Tout s'écroule dans un bruit de verre. Je Tombe encore dans ce Cauchemar de Rêve, ce Rêve de Vie, cette Vie de Cauchemar.

"
Réveille-toi ! "
" Ouh... J'ai le coeur qui saigne. "

Ma mère n'a alors pas compris cette phrase pourtant si simple...


Mardi 30 janvier 2007 à 21:07

Petit Mot ( et merci Einstein ) :

La pratique, c'est quand tout marche mais qu'on ne sait pas pourquoi ; la théorie, c'est quand on sait tout mais quand rien ne marche.
La politique, c'est un peu l'union des deux : Rien ne marche, et personne ne sait pourquoi.
 
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Content d'être passé en premium ce week-end.
Pas Content
parce que j'ai tellement de boulot que c'est à peine si je peux passer sur le net.

Impressions de déjà-vu qui reviennent en force... Parfois, ca me conforte dans l'idée que je suis la bonne voie, parfois ca me terrifie.

Faut que je ( trouve et) lise la suite de Dune, que j'achète les Werber, que je passe mon oral de francais et que j'aille dormir, parce que j'ai une tête de déterré ! Enjoy, j'ai l'impression toute la journée qu'il fait nuit, et j'ai vraiment envie de pioncer en cours. Vivement les vacances. Ou vivement la fin du monde, qu'on puisse pioncer tranquille une bonne fois pour toute.




Merci Deviant Art pour la photo, hein...

Jeudi 25 janvier 2007 à 22:54

Faut que je bosse. J'ai des notes... surprenantes. Mais j'ai la tête ailleurs. Je m'en fous totalement.
Vraiment.

C'est triste la neige qui fond. Elle repart aussi vite qu'elle est arrivée. C'est triste la neige qui s'en va. Ca fait comme une explosion de douceur vite partie... Rien d'extraordinaire, c'est juste banal.
C'est triste la neige qui s'enfuit. C'est comme une promesse non tenue, un secret espoir venu des cieux, et qui y repart. Jusqu'à la prochaine fois.

On a tous été surpris. Il est bien que l'Homme soit ébranlé dans ses convictions de temps en temps. Qu'il comprenne que son action n'est que tolérée par la Terre, et que sous peu, le grand tremblement arrivera.
Ce monde est cruel, et c'est bien ce qui le rend magnifique.

J'ai les yeux gris. Avec une couronne brune autour de la pupille. J'ai trouvé ca stupide à dire, mais amusant, car tout le monde croit que j'ai les yeux entièrement marron. Raté ! Tout le monde s'est trompé sur mon compte. N'est-ce pas plaisant de se rendre compte que tout le monde attend de vous une chose que vous ne pouvez donner ? N'est-ce pas terrible de savoir que l'on peut donner une chose dont tout le monde se fout ?

Je me sens... dans l'attente de quelque chose. De quoi ? Je ne sais.
Faut que je bosse. Pas envie. Que fais-je en S ? J'ai envie de créer, pas de compter. Je parcours la Voie du Créateur, je ne poursuis pas l'illusion humaine de la connaissance absolue de notre chair. Juste de notre être, dans son état éphémère. Voilà ce qui m'interesse. Ce dont personne ne se soucie. Ce qui passe et ne passera plus. Un instant d'éternité.

J'ai encore du mal à exprimer par des mots ce sentiment grave qui monte dans mon esprit, quand celui-ci reconnait une mélodie triste, un rayon de soleil, ou le silence tout juste troublé par la fonte des neiges. Je ne peux qu'utiliser des exemples, mais comprenez-vous ?

Vous êtes là, et vous levez la tête. Vous vous arrêter de penser juste une instant, vous prenez une grande inspiration, et vous sentez un air pur passer dans vos poumons, vous laver de la saleté et de la crasse accumulées dans votre corps et votre âme. Là vous vous dites :
J'aime cette paix. Que ne dure-t-elle pas ! Hélas, mille fois hélas, elle ne dure jamais. Mais profitons en comme si elle durait pour toujours et que ce toujours ne soit qu'une seconde. Apprécions ce moment à sa juste valeur d'éternité. Ouvrons les yeux.

Ecoute le cri de ce monde perdu, écoute le cri de mon âme, et répond moi. Ne me verras-tu jamais ? Ne me verras-tu que quand je ne serais plus ? Ô toi...




Mardi 23 janvier 2007 à 19:46

Qu'est-ce que la vie ? Un délire.
Qu'est donc la vie ? Une illusion,
une ombre, une fiction ;
le plus grand bien est peu de chose,
car toute la vie n'est qu'un songe,
et les songes rien que des songes.

Calderon, la vie est un songe

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Horoscope du bus du Jour :

Célibataires, rencontres à l'horizon !

Je voudrais juste préciser que, par définition, l'horizon est une chose lointaine que l'on n'attendra jamais, quelque soit la distance que l'on peut parcourir.
En gros, je peux toujours courir...


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Tu sais que quelque chose a changé. Tu le sais.
Je ne pourrais pas te dire ce que c'est.
Je voudrais que tu le comprenne.
Je ne peux pas toujours être là.
Pourtant je le suis.
Sache le.

Toi.

[ The End ]


La Neige ouvrit mon esprit à de folles dérisions.
La Neige tomba comme une brume légère...

Je suis Zarathoustra. Tel est mon destin terrible et final.
Pourquoi ne pas retourner à la Solitude et au Silence ?
Pourquoi ne pas partir sans bruit, sans heurts, sans adieux ?
Et surtout, qui s'en ai jamais soucié ? Qui s'en souciera jamais ?
Voilà quelles sont les pensées qui me laissent froid et sombre.
Voilà quel est le seul sort que me réserve la vie :
La Dérision, le Doute, l'Indifférence, la Folie, la Solitude... la Mort.
Peut-être que partir serait une solution, une fuite, ou les deux.









Dimanche 21 janvier 2007 à 18:40

Il avanca, d'un pas incertain, vers le centre de la nef. Les notes d'orgues s'envolèrent derrière lui, mais il savait qu'il n'y avait personne qui jouait. Les notes étaient dans sa tête, venant d'un lointain passé. Depuis longtemps révolu.
Le Temps semblait suspendu, il s'était un jour arrêté pour conserver ce lieu de toute atteinte, loin des hommes, loin du monde réel.
Il n'y faisait ni chaud, ni froid. On n'avait pas l'impression de respirer de l'air. La lumière jaune passant par les vitrails ne semblant pas venir du soleil.
Voilà ce que pensait l'homme. Mais d'autres souvenirs venaient effleurer sa conscience.

Avant, quand il n'était pas cet homme. Quand il n'était pas encore conscient de tout ceci. Il vivait alors au présent.
Aujourd'hui, il vit dans le passé. Au sens propre, comme au sens littéral. Il vit dans un éternel passé, cherche à retrouver son monde dans le temps révolu, et ne peut s'empêcher de s'arrêter à tout instant, juste pour entendre quelque chose, pour attendre vainement une sensation familière, un moment à retenir.

L'homme s'assit sur un des seuls bancs intacts. Cette église ne célèbrait un Dieu, tout puissant, mais le Temps, dans toute son imposante grandeur.
L'homme poussa un profond soupir, et sortit une photographie froissée de la poche intérieure de son manteau. Il la fixa longuement, et releva lentement la tête. Oui, de toute évidence, c'était bien là.

Il se remit debout, et se demanda où était l'Objet. Il n'eut pas à chercher longtemps. Au fond, à la place habituel de l'Autel, celui-ci soutenait un socle poli, en marbre noir. L'objet était dessus. Enfoncé, encastré, dans la pierre. Il s'approcha lentement, retenant son souffle. Tout l'Eglise semblait aux aguets.

Il monta les marches lentement, en symbiose avec Elle. Il eut du mal à se retenir de se jetter dessus.
Enfin, il se trouva face à l'Objet. Celui-ci semblait l'appeler, murmurer, ses inscriptions ondulèrent à sa surface, comme reconnaissant l'homme.

Erekosë soupira longuement, et, tout en fixant intensément la lame immense, noire et murmurante qui se dressait devant lui, chuchota :

' Stormbringer, nous nous retrouvons enfin. '

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