Vendredi 19 janvier 2007 à 21:11




Désolé. Désolé. Même si tu t'en fous. Même si tu te fiche total de moi.



Il y a une chose qui m'a frappé, alors.
Il y a une chose qui m'a fait mal alors.
Je crois que je saigne.

Je vois ces paires, ces couples.

Mais, et moi ?

J'ai trouvé mon couple, et il m'a terrifié.

Moi, et Moi.
 Je suis seul au milieu des autres, avec moi-même. Et c'est le pire destin que l'on put me réserver. Être enfermé dans ma cage en verre avec moi. Qu'il se taise donc ! J'en ai plus qu'assez de ses paroles. Seul pour l'éternité avec mon reflet, avec mon double, avec moi.

Je ne trouverais jamais mon âme soeur, parce que je suis déjà avec moi.
Je resterais toujours là, à attendre vainement ce qui ne viendra pas, et il se moquera de moi. Je me rierais au visage, je me frapperais, je m'aimerais comme je me mépriserais, je resterais à jamais avec moi ! Seul avec moi.
Seul dans le monde. Seul comme ca, dans le vide des Autres. Seul dans ces unique diversité.

 Ils peuvent me dire des compliments, m'encourager, je ne pourrais vous sourire parce que je sais que mon état est irrémédiable.
Cette soirée à failli tourner au cauchemar. Je m'attendais à une explosion, je n'ai eu qu'une réaction froide, indifférente. Et ca m'a fait mal.

J'ai peur de l'indifférence. J'ai peur de la folie qui se propage en moi. Vais-je un jour m'asseoir un moment cette année, et me rendre compte de cette folie ? Me mettrais-je alors à rire comme un fou au milieu du Monde, au milieu de cette masse qui me méprise et que je hais, de leur insouciance et leur bonheur ? Comme un mort-vivant qui hait et est attiré par le sang chaud des vivants, je suis attiré et je hais le bonheur des autres, car je sais que je l'ai perdu et ne l'aurais jamais plus.

Mais de toute manière, même si j'en parle longuement ici, une question me revient toujours. Qui se soucie de cela ? Qui se soucie de moi, à part moi ?
Je suis tenté d'aller vers eux, un soir, de leur sourire une dernière fois, et d'aller acceuillir l'apaisante mort, devant eux. Sentir les os de mon corps céder sous le poids de ce monde, sentir mon esprit vaciller à jamais dans cet instant, où peut-être l'on me remarquera. Ma hantise sera de mourir dans l'indifférence. Je croyais que mon devoir était de vivre, mais peut-être vaut-il mieux pour tous que je parte, pour éviter d'inutiles souffrances à tout le monde... Peut-être vaut-il mieux que je n'eu jamais existé, j'aurai au moins eu le mérite d'éviter de créer de la peine chez les autres.

 Je ne désire pas de pitié. Je ne désire pas de fausse amitié. Je désire juste un instant d'attention, pour que je laisse au moins une trace dans votre esprit, bonne ou mauvaise, mais que j'en laisse une. Quitte à crever pour ca. C'est ca que les gens attendent. La mort, le sang et le spectacle. Et bien soit. Je m'offrirais en spectacle,je mourirais sous vos yeux, et mon sang s'étalera comme la preuve de mon existence qui prendra alors fin.

Je pourrais en écrire des pages. Je ne pourrais même pas en parler trente secondes.

Le Silence se fait quand je suis là, alors autant faire moi même Silence.


Mercredi 17 janvier 2007 à 9:25

Divine Comédie : Ca ou la Venue de l'Insignifiant Héros

Acte III Scene II

 Ô toi divin Humain, entend l'appel de l'un de tes fils.
Ô homme de tous temps je te nomme,
Ici bas, ton fils t'implore.
Entend mon cri comme une prière,
Et mon hurlement comme une appel de foi.
Je t'implore et espère que tu m'entendra,
Je prie pour que me réponde, cher Père.

Que dis-tu, mon Fils ? Tu m'envoie ton message clair,
Et tu crois que je ne saurais te répondre ?
Que désire ton coeur que je saurais donner ?
Dis moi ce qui te fait envie, et je t'aiderais,
Dis moi ce qui te fait souffrir, et je te soignerais.

Ô mon cher Père, tu es dans de bons jours,
Tu me prodigue de tes conseils,
Tu souhaites m'aider,
Contre le Destin, ton allié et ennemi.
Donne moi ta Force, ta Volonté et ton Amour,
Pour que je puisse lutter contre Ca,
Toi qui l'as créé comme tu m'as créé,
Ta création est en guerre contre ta création,
Et elle t'implore de l'aider, car elle souffre.

Je ne saurais te voir en douleur, mon Fils,
Et je vais faire de mon mieux pour t'aider,
Contre cette création que je ne contrôle plus,
Car chacun de mes Fils l'a en son âme,
C'est lui même qu'il doit combattre alors,
Et c'est en toi même que tu trouveras ton salut,
Au sein même de ton ennemi,
Car tu es ton ennemi,
Et c'est comme ca que sont mes Fils,
Ni Bon, ni Mauvais.
Je leur ai donné les armes pour se défendre,
Mais si je ne puis te donner ma Force,
Mon Amour est avec toi et Ma Volonté est tienne.

Mon Père, tu es un grand Créateur,
Et en cela tu nous surpasse tous,
Nous qui essayons de créer pour te ressembler,
Nous qui essayons de vivre selon ta sagesse,
Je te remercie de me donner la Volonté de Créer
Et l'Amour d'aimer ce que je fais.
La Force de créer est en nous,
Et si Ca détient ma Force,
Pourrais-je peut-être trouver ma Force dans les Autres ?
Peut-être l'Extérieur m'aidera-t-il,
Si je l'aide à comprendre ce qu'il est ?
Si je l'écoute, m'entendera-t-il ?
Je vais créer, comme je créé déjà,
Et je verrais le monde du Dehors,
Comme le Coucher de Soleil et son Lever fuient,
Ce qu'il en adviendra.
Attendons.



Lundi 15 janvier 2007 à 22:15





Il y a des moments où j'aurai envie que ca s'arrête.

Un moment comme celui-là, par exemple.

Ma Mort-Vie commence à me souler. Je commencer à en avoir par dessus la tête de tout ce bordel.
J'aurai envie de sombrer vraiment dans la folie, pour partir de ce monde, pour retrouver le mien.
Je survis plus que je ne vis, étant un mort-vivant. Je meurs et je renais chaque seconde, et je vis dans un passé qui n'existe plus, et dans un futur qui n'existera jamais, tandis que toutes mes souffrances viennent du présent.

Donnez moi un flingue, que j'aille dans une place publique me suicider. Certes, cette solution est comme une fuite, mais je commencer à craquer.
Mourir en faisant du bruit est un de mes rêves les plus chers.
Laisser au moins une trace dans la mort, sinon dans la vie.

Enfin, The End...


J'ai recommencé à lire Zarathoustra. J'ai l'impression qu'il décrit ma vie et que je reproduit le même schéma que lui.

Dimanche 14 janvier 2007 à 13:38



Y'a toujours des moments où tu va te dire : Que ce monde parait beau... mais pourtant...
Mais pourtant, qu'est-ce qu'il est tripant !

Une musique entraînante, un ciel superbe, un dimanche long et solitaire, un instant futile et passager.
Qu'est-ce que c'est bien !

Je suis un mort-vivant. Je vais ressentir des choses comme tous les gens encore en vie, mais je serais jaloux et j'espèrerais chaque jour recommencer à vivre, encore un peu.
Je suis un mort-vivant. J'aurai pas dû crever si tôt, mais c'est un peu tard pour revenir en arrière.
Ma résurrection s'est faite sans trop de problèmes, c'est la suite qui me laisse perplexe.

Tu lève la tête, un souffle de vent te passe sur le visage, le soleil te réchauffe, le temps semble s'arrêter, tout comme si rien ne s'était passé, c'est magique, lyrique, joussif.
Tu t'écroules.





Samedi 13 janvier 2007 à 19:20

" Ca fait quoi d'être un Dieu ?
- C'est tripant, c'est même très emmerdant. En effet, quoique tu fasses, y'en a toujours qui vont trouver un moyen de crever.T'auras beau leur dire :' Naaaaan ! Fais pas ça, c'est maaaaal. '
T'es pourtant la parole divine mais le type t'écouteras pas. Il dira : 'Oué, mais justement, si c'est mal, autant que je parte.'
Et toi de lui répondre : 'Ta gueule et vis, connard. Sinon je te bute.'
Là tu te rend compte que tu viens de faire une bourde. Heureusement qu'il n'a pas compris.
- Ainsi tu peux faire face à plein de problèmes ? T'es gentil avec eux et...
- Et ils sont pas reconnaissant du tout. Limite ils te disent qu'ils préfèrent Satan, 'parce que, sérieux, la lumière, c'est sacrément ringard.' Ceux-là, je les laisse tomber. Nan, c'est les jeunes naifs qu'il faut viser. Un peu comme toi, tu vois ? Tu leur fait ressentir que sur un coup de tête, tu peux décider de les tuer ou de les laisser vivre, et ils craindront ta justice. Tu leur montre une fois que tu es faible, et ils t'oublieront. Faut être tout le temps là, et ils croiront en toi, sachant que tu seras là à tous moments de leur vie, même pour les tuer. Ca les rassure de savoir qu'ils ne sont pas si seuls, au fond. Enfin moi je m'en tape, c'est la gloire qui m'intéresse.
- Je vois, je vois... vous ne craignez pas le scandale, Monsieur Dieu.
- Appelle moi maître, je te prie. En effet, je ne le crains pas. A force d'inquisitions, on est pas à ca près, tu sais. Combien d'affaires louches on a pu camoufler... Enfin, oui bref ! Je suis là pour assurer à tous de vivre en paix et toutes ces conneries. L'important, c'est la Puissance, tu vois. Plus t'en as, plus tu l'étale. Un peu comme la confiture.
- Vos paroles resteront gravé dans la mémoire, Monsieur Maître.
- J'espère bien ! Parce que y'a un abruti qui a fait tomber les tablettes déjà. Comment ais-je eu une idée pareille ? Je me suis fait chier à écrire douze commandements.. déjà que les trouver en plus... Tu tueras ton voisin, tu voleras ton prochain, etc...
- C'est pas l'inverse ? Tu tueras ton prochain, tu voleras ton voisin ?
- Ah si, exact ! Merci. Dis-moi, tu m'as été sympathique, tu veux quelque chose ? Être canonnisé, ce genre de choses ?
- Non, je voudrais mourir pour vous.
- Ok ! Trouve-toi un avion, une tour, et fonce. Je dois juste te prévenir que l'Enfer et le Paradis, c'est de la pure invention. Une connerie. Donc, bah... te rate pas avec ton avion. Merci d'être passé. "


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