Lundi 14 février 2011 à 10:45

 

 Devenir un météore. Être rien qu'un passage, un moment éphémère dans la vie des gens. Être en soi vite oublié, et pourtant durer aussi longtemps que mon empreinte sur votre rétine, une éternité. Me consumer en brûlant de mille feux dans mon passage dans vos ciels. Briller, éclater, rayonner, exploser d'une puissance incontrôlable. Et puis disparaître dans le néant à tout jamais.

Être comme un arbre qui pousse lentement, force tranquille. Broyer la pierre en plusieurs siècles, faire plonger mes racines de plus en plus profondément, ne marquer ma présence non pas par un éclatement flamboyant mais pas une présence solide, un pilier, on oublie que je suis là, et puis on s'adosse à moi un instant, on me remercie de soutien et puis on me quitte comme on est arrivés. Et un arbre ne se soutient pas sur d'autres. Il doit faire face au vent, seul, de ses racines jusqu'à ses plus hautes feuilles.

Se voir comme un songe, non, l'ombre d'un rêve, ce sentiment étrange au réveil, quand vous essayez de vous souvenir d'un songe, sans jamais y parvenir tout à fait. Vous essayez, peut être vous y sentiez vous bien mais pourtant vous oubliez, comme s'il le fallait, comme si c'était écrit. Que la beauté de la chose tenait justement du fait qu'elle ne s'inscrivait pas au fer rouge dans vos mémoires. Et pourtant ce bref temps de répit dans vos vies éveillés vous aura changé. Pas de beaucoup, un tout petit peu, suffisamment. J'aimerai être un songe, que vous oubliez au matin, à jamais.



J'aimerai savoir ce que je suis. Eternelle question que nous nous posons tous. Peut être suis-je un de ces trois là, voire les trois, voire aucun. Les trois sonnent vrais et ont un point commun évident. J'ai fini par me convaincre moi-même que plus fort je marque les gens, plus fort il devient impératif de m'oublier, à croire que ca en est presque immuable, comme une force de la nature impossible à contrôler. On dit, certes, je ne suis pas oublié, mais toujours est-il qu'au final, je dois refaire à zero. Encore et encore. Viendra un jour où même ça je n'aurai pas le courage de le faire. Alors advienne que pourra, abandon aidant, peut-être que je serai plus heureux ainsi. 

Amen.

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