Jeudi 3 décembre 2009 à 6:58

J'ai fait un rêve. Je me suis réveillé après et j'en ai fait d'autres, moins interessants, sans joie.
Mais celui-là m'a plus marqué que les autres.

J'étais dans la rue, je marchais. Je croise une personne qui dit : " Toute cette fumée... ". Je m'arrête et je vois devant moi, une sorte de brume, de fumée, comme si tout avait pris feu devant. Je vois des silhouettes. A un moment j'entends un cri de femme. Je me met à courir, à tousser à travers cette fumée, et je commence à voir des lueurs rouges devant moi. Et une masse plus sombre et plus petite, au sol. Un corps. Je voudrai bien m'approcher, mais j'ai la sensation de quelque chose d'important qui m'arrive, une chose qui compte. 

Et je me suis réveillé. Parfois j'ai des convictions auquels je ne crois pas dans la réalité et en même temps dur comme fer, dans mon monde. Que mes sensations de déjà-vu ne sont pas là par hasard, et que mes rêves non plus... Une certaine tendance à voir plus loin devant, dans l'avenir. J'associe les deux. Une sensation de déjà-vu me vient d'un rêve que j'ai fait, d'avoir prévu l'événement.
Ce rêve pourrait être n'importe quoi. Ca pourrait être le jour de ma mort ou celui de quelqu'un de cher. La fin du monde, que sais-je. Cela pourrait ne rien signifier. Les gens me diraient de ne pas me soucier d'un simple rêve. Mais je trouve le fait même de rêver comme quelque chose d'incroyable, un don qui nous est fait, et je n'ai pas envie de les prendre à la légère. Pour moi, c'est important, et c'est tout ce qui compte.
Tant que je pourrai rêver, je serai vivant.

Vendredi 27 novembre 2009 à 1:14



Relire d'anciens mots à ce qui était nous ( et qui d'ailleurs ne l'était pas non plus à cette époque ), et s'étonner de ce que j'étais alors.
Je n'ai vieilli que d'un an, depuis, vraiment vraiment ? J'ai toujours l'impression d'avoir pris mille ans dans la gueule, de vieillir à un point pas possible, d'être trop en avance, non arrêtez, vous vous êtes trompés, je n'ai pas cet âge-là, revenez en arrière.

Jamais été comme les autres de toute façon, c'était foutu d'avance. A côté, à part, mais pas avec eux, les autres. Juste là, derrière.
Et maintenant, l'impression d'être devant, plus loin, toujours un peu en décalage. Traîner avec des gens plus vieux que vous mais si semblables.
Moi je m'y sens comme chez moi. J'ai alors parfois du mal avec certaines gamineries qui seraient de mon âge. Tant pis. L'insouciance n'est pas pour aujourd'hui. Cela dit, je ne déprime pas, je ne rumine pas. Je ressens une sorte d'ivresse devant ce qui est ma vie aujourd'hui, pour toutes sortes de raisons. C'est de la folie furieuse cachée derrière de la joie. Envie d'ouvrir les yeux devant les autres, devant ce qu'ils étaient, prendre la main du garçon que j'étais, et lui dire que c'est pas grave, que ca va s'arranger. Je lui dirai, je lui chuchoterai ...


" N'ai pas peur des autres.
Ils sont comme toi, peut être même moins bons. 
Respecte-les mais ne leur donne pas ce que tu es.
Sois fort, et ton heure viendra.
Continue d'être différent.
Développe ta pensée par toi-même.
Vis.
Et surtout, mon fils... N'ai pas peur de toi-même. "


Alors le garçon que j'étais se lèvera un matin et se dira qu'il a un nouveau nom. Qu'il doit devenir cet être qui sera ce qu'il doit être dans le futur. Kyle, ou pas, peu importe le nom. Ce qui compte, c'est le symbole, ce que cet être représente.
Peu importe ce qu'eux ou vous allez en penser. 
Ce qui compte, c'est ce petit garçon qui se sent seul, aujourd'hui, hier et demain, et que j'aimerai tellement réconforter. Tout ce que je peux faire pour lui, c'est être ce qu'il voulait devenir. 

Ainsi j'ai créé mon passé et ma motivation pour être ce que je suis aujourd'hui. C'est comme ca que j'ai compris un jour qu'il y avait un autre moi qui attendait que je devienne lui. C'est comme ca que mon regard a changé, et que j'ai commencé à apprendre de mes erreurs et à changer.

Ainsi je me suis recréé moi-même.
Ainsi, dans mon monde, je suis Dieu.

Dimanche 22 novembre 2009 à 6:23


                                                      








  Tenter d'être.












 

Jeudi 19 novembre 2009 à 13:11



On a beaucoup parlé de notre enfance dernièrement, on a en vu des traces, des bouts de vidéos, des photos, des souvenirs.
Des fragments d'une autre vie. Les gens me font " Han, j'adorerai retourner à cette époque, ca me manque."

Et moi je ne sais pas quoi répondre.

Je n'aime pas ce que j'étais.
Je n'aime pas ce que je vivais.
Je n'aime pas m'en rappeler.
Je ne veux pas retourner à cette période. Je préfère continuer sans me retourner, marcher sur un fil, quitte à tout sacrifier, quitte à tout perdre, plutôt que de revenir en arrière.

Je joue parfois le gosse que je n'ai pas été, ou que je ne suis plus. A la fois insouciant et en crise, seul et au milieu des autres. Beaucoup trop en apparence et pas assez dans le fond. Ou inversement.

Dualité profondément marquée en moi quand la graine de la solitude a été plantée dans mon coeur.

J'ai tout détruit, j'ai tout brûlé, et je me suis reconstruit de zéro. Je suis un homme avec ses erreurs, ses doutes et ses victoires, mais c'est tout.
Ce que je fais aujourd'hui définit ce que je suis. Pas mon passé.

Jeudi 12 novembre 2009 à 6:42



 Je dors de moins en moins, et j'ai l'impression d'être beaucoup trop conscient. Tout devient ... si confus. Mon esprit est tiraillé de toutes parts et il arrive un moment où je ne peux plus le supporter. J'ai l'impression que tout va s'écrouler, j'ai envie de me mettre à crier, et que le monde tremble de m'entendre ainsi. Un certain besoin d'oublier, et en même temps, je me force moi-même à être dans cette situation.
Pourquoi une telle contradiction ? J'ai l'impression de ne pas avoir de temps à perdre, comme si je pouvais mourir demain.

Ou bien peut être la sensation de connaître la valeur d'une chose seulement en l'ayant perdue.

Au moment où il est trop tard pour se coucher et trop tôt pour se lever, penser au reste de la journée me fait peur. Si longue et si courte à la fois.
Quand on passe de telles nuits, le temps perd tout son sens. Tout n'est qu'un éternel hier, et rien n'a plus vraiment d'importance.
Je m'oublie moi-même tellement je suis conscient.
Ca me donne l'impression d'avoir mille ans, et de n'être que spectateur du reste du monde. Les gens se lèvent, gesticulent et retournent se coucher. Si futiles qu'ils ne sont plus que des ombres dans un coin de mon esprit. Et parfois, même moi je m'efface, et le monde a comme des coins pointus qui viennent s'accrocher à mon esprit et me font mal.

La meilleure solution serait sans doute d'arrêter de mener une telle vie, mais comment faire, quand on vit tout seul ? Il n'y a aucun repère sur quoi se réguler le soir. Tu entre chez toi, et c'est vide, sombre et froid. Alors je m'efforce de sortir le plus possible, de voir du monde, d'oublier un peu cette sensation de solitude qui me prend, quand je vais me coucher, et qu'il n'y a personne. C'est sans doute ça qui m'empêche de dormir.
Dans mes rêves, il n'y a que moi, et le ciel immense et terrible.

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