Mardi 10 novembre 2009 à 11:50




Quand je me vois enfant, je ne me reconnais pas.

Lundi 9 novembre 2009 à 11:45


Autocitation ( Le train )

" Est-ce moi ou est-ce le paysage qui s'en va ? 
Je peux presque atteindre les nuages du doigt mais seul l'espoir me touche.
Un monde de silence qui défile sans heurt devant mes yeux,
à peine l'ombre d'un rêve depuis longtemps oublié par tous,
perdu dans la folie des hommes.
 Image vite dissipée.
 Métal hurlant. 
Silence. "


 
Je vais me perdre dans le travail, je le sens venir, je le veux même. Je sors d'une autre nuit blanche à bosser avec des breaks à déjanter tout seul sur du Daft Punk. Me perdre corps et âme dans cette création, ne pas savoir si ca vaut le coup, si je suis bon ou pas, ce que les autres en pensent. A la limite on va me dire : On s'en fiche de ce qu'en pensent les autres, non ?
Mais si. Parce que ca ne sert à rien de créer quelque chose qui n'existe que pour soi. Sinon personne ne ferait un blog derrière un anonymat à peine existant, personne n'exposerait, personne n'évoluerait, s'améliorerait. Rien n'existerait sans le regard des autres. C'est une vérité qu'on se cache pour faire bien, pour montrer qu'on ne soucie pas du regard des autres alors que le monde tourne autour de ça, d'une façon ou d'une autre.
Mais il arrive qu'on s'absorbe assez dans ce qu'on fait pour que les journées défilent sans que le temps ne bouge, dans un certain sens un temps hors du temps comme quand on vit une musique assez fort pour disparaître et n'être que pur esprit. Tout s'emmêle et n'existe que pour le seul but d'exister, tout simplement. Alors et alors seulement, on peut vraiment créer.

Je me réjouis d'atteindre encore cet état second, celui qui me pousse à écrire, à m'interroger, à vieillir en quelque sorte. J'évolue. J'avance.
Ca fait que je n'ai pas à me plaindre de ma vie aujourd'hui et que  j'ai quand même des trucs à dire.
Il y a quelque chose de précieux maintenant que j'essayerai de toutes mes forces de conserver.



 

Mercredi 30 septembre 2009 à 12:13




" Même si c'est vrai, et quoi ?
Je ne peux pas te rendre ce que je ne ressens pas.
Je peux te traiter de cœur de pierre, mais je sais que je suis quelqu'un de plus dur que toi.
Ici et maintenant, dans ce monde,
il n'y a rien d'autre que moi. "





Samedi 5 septembre 2009 à 9:54




" Tu crois au destin ? 

- Mais le destin, ce n'est que la face morbide du hasard !
C'est la perversité de l'esprit humain qui nous fait croire que nos vies ont un sens.
Mais tout ça c'est des conneries. Le destin n'est rien.
Y croire nous enlève la peur de la mort. 
C'est aussi mécanique que manger, baiser et dormir. "

Lundi 27 juillet 2009 à 3:05

Vous connaissez cette sensation de quand vous terminez un livre, quand vous finissez un film, une série, et que vous étiez tellement accroché à l'histoire, au monde même de l'histoire,cette sensation qui fait que vous sentez une déchirure au fond de vous-même, comme un manque affreux et profond, une envie de continuer à voir vivre ce monde, et même plus, à y vivre dedans.
C'est un peu l'effet que peut faire une rupture. On avait entrevu un futur, quelque chose pourrait durer, autant qu'on le peut, et puis à un moment, le fil se rompt, on lâche, à bout de souffle, on s'écroule. Et on regarde les routes se séparer, et on voudrait tellement que ça continue. Certes, il y a le manque de l'autre... mais derrière, plus que le manque d'un corps et d'un esprit, il y a le gouffre provoqué par l'absence de la somme de nos deux êtres, quelque chose de nouveau, qui était plus que la simple addition de nous. 
Et pourtant, il faut bien lâcher prise.
Il faut bien tourner la page, comme on le dit si bien - et si justement. On clôt un chapitre.
L'avantage d'un livre est qu'on peut retourner en arrière autant de fois qu'on veut, mais à chaque fois, on perd un peu plus le goût de la nouveauté, on se sent un peu trop familier face à cet univers que l'on aime. Et là on se rend compte qu'on ferait une erreur de recommencer, n'est-ce pas ? Parce qu'alors, on en viendra à haïr le fait de vivre dans ce monde, de haïr tout simplement le fait de ne plus aimer. La haine de la haine. On se déteste soi-même de vouloir recommencer à tout prix, de ne pas pouvoir passer à autre chose.
Parfois, on apprend de ses erreurs, et alors, on peut vivre à nouveau.

Certains, certaines... s'arrêtent là. Ils continuent tout simplement. Et ils ne font plus attention à ce qu'ils ont laissés derrière eux.
Et à ceux-là je dis : Vous avez tort.
Il y a une différence entre tourner la page, et faire table rase. Il faut garder à l'esprit tout ce qui a été, au nom de tout ce qui sera un jour.
On ne connait vraiment les gens qu'au moment où ils nient le temps passé ensemble. On verra alors d'un autre regard ceux qui se retournent quand il le faut, et tendront la main à leurs souvenirs.

Après tout, rien ne nous empêche d'écrire une autre histoire dans le même monde, non ?

<< Page précédente | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | Page suivante >>

Créer un podcast