Vendredi 10 août 2007 à 0:30

J'ai parfois l'impression que je suis en train de rêver  et ce n'est pas toujours un rêve agréable.

En fait, je rêve ma vie jusqu'au jour de ma mort. Je suis sur mon lit de mort, et je rêve. Je dors.
Et au moment où je me réveillerais, je serais mort.

Peut-être même que ce moment n'est pas si lointain. Que je vois juste défiler ma vie devant mes yeux, avant de mourir là, brutalement. 

Une chose est sûr en tout cas : mon Temps est compté.

Je rêve... je rêve en continu. Et quand je me réveillerais pour la dernière fois, je saurais ce qu'aura été ma vie. Et je pourrais alors m'endormir pour la dernière fois et rêver... à jamais et pour toujours.

Peut-être que quand je me réveillerais, je serais devant la Mort elle-même. Je verrais son visage, et je la comprendrais pleinenement. Je l'accepterais en tant que telle. Et alors je pourrais tout lâcher, et partir.

Peut-être même... qu'il n'y a rien. Après la mort, il y a la vie. Mais celle des autres.
Et c'est tout.

J'ai presque hâte de me réveiller.



Jeudi 9 août 2007 à 14:38






Il me faut une vie. Coûte que Coûte. Je ne supporte plus de ne rien faire, je ne supporte plus rien d'autre que mon propre monde. J'attendrais presque la rentrée. Parce que là au moins j'ai l'impression de bouger. Je rêve beaucoup en ce moment, je m'en souviens. Je rêve de vie. De la mienne, mais dans un autre , dans un autre quand. J'ai besoin de ca, pour ne pas m'enfoncer dans le bourbier dans lequel je suis en ce moment. Bourbier rempli de quotidien, de rue, de pollution, de sensations de haut-le-coeur, de malaise permanent.
Comment m'en sortir ? En vivant. Comment faire ? Personne ne m'a jamais appris à faire ca.

On m'a lâché dans la vie sans le moindre mode d'emploi. J'ai du me former sur le tas. Normal que je manque un peu de pratique. En plus je manque de naturel, ce qui est contradictoire avec ce que je dis plus haut.

Car en définitive, ca sera toujours pareil, jusqu'à la plus  grande fin des fins :

Je suis Deux.







Mardi 7 août 2007 à 23:05

Il marchait, sous la pluie, sous l'orage. Les éclairs tombaient comme la sentence d'un dieu , comme si Son doigt, appuyait sur la terre Son énergie et répandait Son pouvoir en toute chose. Un Dieu qui ne serait en rien humain.

En pensant à tout cela, Roland sentit peser sur lui le poids même de ce Dieu sur les épaules, Son regard appuyant sur son dos une colère sans bornes. Son pouvoir à lui le terrifiait.

Trempé jusqu'aux os, il sortit de la ville désormais froide. Le monde avait changén disaient-ils. Ô comme tous, ils avaient raison ! Roland sentait encore son doigt sur la gachette, tirant une balle pour transpercer le corps de l'homme en face de lui. Son intrument de mort était plus son doigt que son revolver à la crosse de santal. Pourtant, l'ancien précepte lui revenait en tête : Je tire avec ma tête, je ne tire pas avec ma main.  Mais la froideur même qui lui donnait la volonté de tuer ne venait ni de sa tête, ni de sa main. Mais de son coeur. Il l'appelait à lui, et la détestait tout autant.

Cela faisait longtemps qu'il était seul, maintenant. Sur les routes, il chevauvait seul. Il tuait seul, aussi. Il mangeait seul. Il dormait seul. En bref, il vivait seul. C'était son ka en tant que dernier pistolero. C'est ainsi que le monde avait changé.

Le village qu'il venait de traverser était devenu fou. Encore un. Des mutés à la place de villageois. Leurs esprits étaient mutés, à défaut de leurs corps.
Il les avaient tués, tous sans exceptions, hommes, femmes et enfants.

Il sentait encore son doigt sur la gachette. Toujours après, jamais pendant qu'il tuait. A ces moments-là, la froideur prenait le dessus.


Ils étaient devenu un obstacle. Car rien ne pouvait se mettre entre lui et son but.

Roland de Gilead releva la tête et marcha, encore une fois, d'un pas ferme et résolu, porté par son destin, son ka, vers  le centre de tous les mondes connus et inconnus... la Tour Sombre.




Hommage,
bien entendu,
à Stephen King
et à la série de la Tour Sombre.

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