Lundi 15 janvier 2007 à 22:15





Il y a des moments où j'aurai envie que ca s'arrête.

Un moment comme celui-là, par exemple.

Ma Mort-Vie commence à me souler. Je commencer à en avoir par dessus la tête de tout ce bordel.
J'aurai envie de sombrer vraiment dans la folie, pour partir de ce monde, pour retrouver le mien.
Je survis plus que je ne vis, étant un mort-vivant. Je meurs et je renais chaque seconde, et je vis dans un passé qui n'existe plus, et dans un futur qui n'existera jamais, tandis que toutes mes souffrances viennent du présent.

Donnez moi un flingue, que j'aille dans une place publique me suicider. Certes, cette solution est comme une fuite, mais je commencer à craquer.
Mourir en faisant du bruit est un de mes rêves les plus chers.
Laisser au moins une trace dans la mort, sinon dans la vie.

Enfin, The End...


J'ai recommencé à lire Zarathoustra. J'ai l'impression qu'il décrit ma vie et que je reproduit le même schéma que lui.

Jeudi 11 janvier 2007 à 21:27




Suis dans mon bus. Je dois avoir un tête interessante, vu que j'ai tendance à attirer les regards. Ptet un brin morose.

Je lève la tête et vois mon horoscope ( appelons ca comme ca, hein... )
Celui d'hier était :

Profitez de l'instant présent.

J'ai alors failli éclater de rire en ce bus, quand une pensée se forma dans mon esprit :

Oh oui, je vais profiter de cet instant où je ressens un profond dégoût de moi-même et une certaine irritation envers le monde qui m'entoure.
Oh oui, je vais profiter de cet instant où mon être semble tomber en morceaux, comme mon masque se fendille.
Oh oui, je vais profiter de cet instant où je me rend compte que je suis terriblement seul.
Oh oui, je vais profiter de cet instant haï et adoré, je vais le vivre à fond, que ce soit dans la douleur, dans le bonheur, dans la mort comme dans la vie.

Oui, je suis amer, je suis peut-être dans le tort mais je me fie à mon horoscope d'aujourd'hui :


Vous trouverez les Réponses en vous-même.

Je les ai trouvés, mais s'il me manque des questions, je ne suis pas sûr que ce soit des réponses très rassurantes envers mon destin.
Je ne suis pas sûr qu'il y ait une quelconque justice en ce monde, et comme le disait Zarathoustra :

"
Va dans ta solitude avec ton amour et ta création, mon frère, et ce n'est que tard que la justice te suivra en clopinant. "





Samedi 6 janvier 2007 à 14:17

N'est-ce pas amusant de ressentir de porter toute la douleur de son monde ?
N'est-ce pas terrible de savoir que l'on sera seul toute sa vie, et qu'on est le seul à le savoir ?
N'est-ce pas ironique de savoir que cette logique immuable et impitoyable se rappellera toujours à vous ?
N'est-ce pas horrible d'être sûr d'être condamné à être enfermé dans ce cube en verre ?


J'ai l'impression d'avoir toujours été seul, de l'être encore, et de l'être à jamais.
J'ai été mon propre père. Obligé de grandir, de comprendre, d'apprendre par moi même, en moi même, avec pour seul soutien la voix éternelle de ces héros, de ces ancêtres, peuplant les livres antiques et mystérieux.
C'est un terrible et grave sentiment que de croire que c'est là notre destin d'être seul et torturé, afin que, pour que les autres vivent heureux, ensembles et quelque peu insouciant de notre sort et douleur.
C'est horrible de se dire que, même si l'on hurle et si l'on crie, personne ne nous entendra jamais, personne ne se retournera vers nous, personne ne nous rassurera. N'être qu'un fantôme, que personne ne verra, n'être qu'un passage dans la vie des gens, une simple mélodie qui s'effacera avec le temps, comme je me fondrais pour eux dans la foule. Disparaître de la mémoire des gens.


Déjà j'ai peur que le processus ne soit enclenché. Déjà j'ai peur que ma fin ne soit irréversiblement précipitée, cette année encore. Déjà j'ai peur d'être peu à peu oublié, de voir les autres s'en aller sans se retourner un instant. Déjà j'ai peur de n'être pour eux plus qu'une ombre de moi même, condamnée à errer jusqu'à la fin de toute chose dans mon propre monde vide et désolé.


N'est-ce pas superbe de vivre dans un tel monde, où cette pensée pourrait à tout moment devenir réalité ?

J'ai peur, et ca me fait mal. J'ai mal, et ca me fait peur.

Mais je ne le montrerais pas. J'ai eu du mal à le dire ici, aussi. Je n'en parlerais pas. Rien ne transparaîtra devant vous. Quand je serais seul voire écarté, peut-être une ombre de cette douleur sortira de moi, mais rien de plus. Le masque que je suis depuis longtemps reprendra le dessus, ma coquille, ma cage en verre.

Mercredi 3 janvier 2007 à 16:58

De la Voie du Créateur :

Aujourd'hui encore tu souffre du grand nombre, toi qui est un : aujourd'hui encore tu as tout ton courage et toutes tes espérances.
Mais un jour la solitude te fatiguera, un jour ta fierté se courbera, et ton courage grincera des dents. Un jour tu crieras : " Je suis seul. "

[...]

Tu en forces beaucoup à se déjuger à ton propos; et de cela ils t'en veulent terriblement. Tu es venu près d'eux et tu as cependant passé ton chemin : cela ils ne te le pardonneront jamais.

[...]

Solitaire, tu parcours le chemin du créateur : tu veux te créer un dieu à partir de tes sept diables !
Solitaire, tu parcours le chemin de ceux qui aiment, tu t'aimes toi-même et c'est pourquoi tu te méprise comme ne se méprisent que ceux qui aiment.

Ainsi parlait Zarathoustra.

Lundi 1er janvier 2007 à 13:10




13h00 : pétage de plombs = début

J'ai aussi une constante envie de vomir. Quelque chose m'est resté coincé dans la gorge. Couteau dans le ventre, couteau dans le coeur.
Nausée improbable. Envie de relacher mes entrailles, assez de facade, assez de masques. Assez de tout ca ! Assez de me cacher derrière je ne sais quel masque informe, un masque triste, sans joie, un masque horrible, le masque de ma vérité, de ma folle vérité, la vérité du mensonge de ma pauvre et misérable vie de merde ! Assez de tout ce bordel ! Qu'ils se taisent, les sept diables dans ma tête ! Qu'ils partent ! Je veux dormir ! Je veux rêver ! Je vivre, moi aussi, bordel ! Je veux marcher sans avoir l'impression de crever à chaque pas ! Assez de cette douleur ! Assez de ce couteau dans le coeur ! Assez de toute cette foutue mort ! J'en ai ras le bol d'être mort ! Je veux vivre, à mon tour ! Gâre à vous, pauvres mortels qui seraient sur ma route, je n'épargnerais personne dans cette rage de vivre !  Je suis là, aussi ! 
Ô Destin immortel ! Entend mon appel d'en bas ! Je hurle, je crie pour toi ! Je suis déjà mort, je ne crains ni l'Eau, ni le Metal ! Je suis le Living Recevieur !
Montre moi mon Univers Tangeant ! Donne moi la date de la destruction du Monde !
Ô Hastur, Seigneur Informe ! J'en appelle à votre puissance ! Donnez-moi le droit de vivre ! Détruisez cette vie ! Entendez ce cri !

Je suis dément, oui, fou, oui, mort, oui ! Mais j'en ai assez !
J'ai eu envie de gueuler, au moins cette fois, si je dois me taire pour toujours.
Prenez cela comme vous voulez. Prenez cela comme la dernière agonie de l'ancien moi, mort il y a des années. Mort et enterré.
Je me sens vraiment pas bien.
Et je crois que... Ca ne fait que commencer.


No.
They are my invisible tears.



20h25 : pétage de plombs = terminé

N'empêche... ca fait du bien. Redésolé.
Lundi je n'étais qu'une marionnette sans fils, appuyé contre le mur,
sans aucune vie, sans aucune envie, sans rien que le froid trépas.
Depuis, j'ai fait violence pour reprendre contrôle de mon corps,
à celui auquel je l'ai ravit. Il revient de temps à autre.
En bref, ca va mieux.

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