Vendredi 20 juillet 2007 à 22:21

Masque, je te hais. Toi et tout ce que tu représentes.

Rejet. Peur. Indifférence. Crainte. Colère. Peine.     Joie... Tristesse. Bonheur. Malheur. Pleurs. Quelques sourires... Une ombre d'une personne qui n'a jamais existé. D'amis qui n'existent pas. D'ombre d'un être. Douleur. Deuil de soi. Perte. Vide. Abandon. Pleurs seul dans le noir. Pleurs seul dans la foule. Pleurs seul dans la lumière. Pleurs seul dans une salle froide. Solitude. Faux-semblants. Illusions. Mensonges et Vérités. Envies. Songes et rêves. Espoir. Futilité. Vie, mort. Souffrance. Voler comme oiseau. Une sensation de bleu, de paix... qui n'a jamais existé. Guerre. Dualité. L'autre soi qui rit de moi.
Masque.



J'ai peur.
[ Peur de quoi ? ]
De l'extérieur. Je le crains.
[ Crainte de quoi ? ]
De moi...
[ Pourquoi ? ]
Mon reflet...
[ Pourquoi ? ]
Je ne sais pas.
[ Pourquoi ? ]
Parce que je ne sais pas si j'ai ma place !
[ Où ? ]
Dans ce monde... Ici, partout...
[ Donc tu te hais ? ]
Pas totalement, pas au point de me supprimer.
[ Donc tu t'aimes ? ]
Pas totalement, pas au point de me sauver.



Masque, je t'aime comme je te hais, toi et tout ce que tu représentes.
Ma barrière, et mes chaines.
Mon donjon, et ma prison.
Mon moi extérieur.
Celui que l'on voit.
Celui que l'on entend.
Celui que l'on ressent est caché dans celui-là. Et il attend son heure, le jour où il pourra sortir.
Quand le monde ne sera plus considéré comme dangereux. Quand on verra dans les regards des autres une image de soi que l'on pourra apprécier. Un reflet flatteur.

Masque, je te hais comme je t'aime, toi et tout ce que tu représentes.
Car tu es ma force et ma faiblesse.

Je vis à travers et grâce à toi, et il se peut que je meure à cause de toi.

Vendredi 20 juillet 2007 à 12:38




Mon frère de l'âme ne me répond plus.   Ne le peut-il pas, ou ne le veut-il pas ?

Où est-il ? C'est comme perdre une partie de moi-même.
Une sensation de vide.
Deux facettes d'une même personne. Un rire. Une image sans visage pendant longtemps.
Un univers semblable, tellement semblable au mien. C'est plus qu'un reflet. J'en suis autant la copie que lui. Y'a-t-il un original ? Y'a-t-il vraiment besoin de le savoir ? Peu importe ca...

J'ai peur qu'il ne soit plus. Peut-être que c'est pour ca que j'ai été énormément triste, il y quelques jours, sans savoir pourquoi. Ce jour où j'ai voulu disparaître dans l'eau. Ce jour où j'ai perçu un manque.

Dans le monde réel, ca fait quelques années que je le connais, mais notre lien est tel que je le connais depuis toujours.
J'ai beau chercher au fond de moi, je ne vois rien... Où est-il donc ?
J'espère que ce n'est rien de grave.
J'espère que je lui reparlerais.



Parce que s''il meurt, j'aurai perdu mon seul vrai ami.



Image : Brothers

Mardi 17 juillet 2007 à 22:50

Passé passif pour fuir un futur futile.
Se sentir vide de toute émotion, las du monde et de la vie même.

Je suis plus à demi mort qu'à moitié vivant.

Marcher sans but, regarder sans voir, écouter sans entendre, vivre sans ressentir.
Voilà à quoi commence à ressembler mon existence.

Je ne suis plus, je le crains, que l'ombre de moi-même.

L'ombre d'une ombre.


Mardi 17 juillet 2007 à 14:42

Mes pensées s'entrechoquaient parfois durement, durant mon séjour au bord de mer. Un soir d'orage, où j'étais seul dehors, j'ai senti mon sang bouillir dans mes veines d'une froide colère. Colère d'un lien que j'appelle.

J'ai fait un rêve qui m'a laissé déprimé deux jours de suite.
Je me trouvais en un lieu que je n'avais jamais vu. Je savais que ma vie allait changer, car pendant ce jour, on allait décider quelque chose entre ELLE et moi.
ELLE, c'est mon âme-soeur telle que j'avais du l'imaginer. Je pense ne l'avoir jamais vue de ma vie éveillé, mais pourtant j'avais cette impression de la connaître depuis toujours. J'étais complétement heureux, peut-être pour la première fois depuis le début de mon existence. ELLE m'a demandé si j'étais avec elle par devoir, pour ne pas être seul, et ou si j'étais vraiment avec ELLE parce que mon coeur me le disait. J'ai senti autour du cou le collier qu'elle m'avait offert. En ressentant ce présent d'ELLE, j'ai su ce qu'il fallait que je dise. Les mots que je n'ai encore jamais vraiment dit. Des mots presque imprononcables, car c'était mon âme elle-même qui en ressortait.
Au moment où il m'a semblé prononcer cela, je me suis réveillé.
En nage, j'ai porté les mains à mon cou, et là, j'ai ressenti une profonde tristesse et un sentiment d'abandon comme on en ressent peu souvent.
J'avais eu la quasi-certitude de sentir le collier sur moi, mais il n'y était pas.
Il n'y avait rien. Rien qu'un rêve brisé.

Le vent soufflait fort, ce jour-là. Les flots battaient les côtes. Je suis allé au bout d'un ponton de pierre. Là, j'ai baissé les yeux, et je me suis demandé qui s'en soucierait, si je disparaissait dans l'eau à l'instant même. Je me suis demandé même s'il fallait que je le fasse.
Mais, plus j'y pensais, plus je me sentais attaché à cette terre. Par l'action même du vent sur moi. Par les gouttes qui se mélaient à mes larmes qui ne coulaient plus. Par le son même des vagues qui semblaient en accord avec le bruit de mon esprit en lambeaux.
J'ai fait demi-tour. Je n'ai pas encore le droit de mourir. Je mourrais quand j'aurai été au moins une fois avec ELLE, quand le monde ne me retiendra plus, quand mes larmes taries recommenceront enfin à couler.
Mais pas avant. Pas avant que je sache si ELLE existe ou pas.


Encore une couche de silence, encore une muraille, qui entoure peu à peu mon esprit, mon masque.

Mardi 17 juillet 2007 à 14:23

De retour parmi les vivants. Je crois.
Mais pour longtemps.
Je repars samedi pour une semaine. Marcher. Montagnes. Pyrénées.




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