Vendredi 5 janvier 2007 à 17:57

Elle voit des Lapins Géants partout. A cause de moi en plus.
C'est-y pas génial ?

J'ai été obligé de sourire.

J'ai été obligé de plus déprimer, en plus.

Le cours d'Art Plastique n'est plus le même.

J'ai eu l'idée d'une nouvelle dont je ne peux m'arrêter de penser.

Je crois qu'aussi, je vais devoir endurer milles tourments au lycée...

A cause d'elle.


Vendredi 5 janvier 2007 à 16:03

- Mes enfants, écoutez-moi..., dit le vieux en se penchant, tandis que les enfants reculaient, car il sentait vraiment mauvais, huuu... j'en étais où déjà?
- Mais papy, t'as pas encore commencé...
- Silence petit insolent ! Et tu me regarde pas sur ce ton là !  Bien... hum, bon.
Alors, connaissez-vous l'histoire de l'Ordej ?

"fuuuuiioui : bruit du vent qui souffle quand les gens se taisent, je le fais bien, hein ?"

- Je m'en doutais. En effet, l'Ordej était et reste une organisation secrète dont j'ai fait partie par le passé.
- Tu étais agent secret, papy ? Ouuuuaaahh...
- On dit Agent Secret, abruti. Tu as oublié les majuscules. Enfin bref, oui, je l'étais. J'étais un Ordejien, comme on disait de mon temps...
- c'était y'a combien de temps papy ?
- Ah, cétait il y a très longtemps...vraiment beaucoup, rien n'était pareil... il y a environ cinq ans.
- Que signifie l'Ordej, le vie...papy ?
- Organisation de recherche et de Destruction de... de quoi déjà ? Hum... je ne me souviens plus, j'ai plus 80 ans, voyez-vous...
- plus depuis hier, papy.
- Tu va te taire, oui ?, cria le vieux en fracassant sa canne sur la tête du gosse, qui s'effondra dans une gerbe de sang. Et arrête de chialer, tu n'as presque rien.
- Alors, tu t'en souviens papy ?   dit un autre gosse en s'appuyant sur le désormais cadavre du premier.
-
Oui, ca m'est revenu. L'Organisation de Recherche et de Destruction de...
Mon dieu... ca faisait si peur... horrible, je ne sais pas si je pourrais vous le dire.  Qu'en pensez-vous ?
- Dis-le nous !
- D'accord, d'accord, répliqua le vieux de son haleine fétide, je faisais partie de l'Organisation de Recherche et de Destruction de l'...
- Endive au Jambon !, cria une voix.
- Aaaaah ! Ils sont là ! Bon dieu, je ... je ... errrruuuugggh... ! Argh !

Brom brom, criack, crouck.... bon c'était le bruit du vieux qui tombait au sol, brisant son dentier en mille trois morceaux. Je préfère le vent.

- Maman.... les endives au jambon ont à nouveau frappé. Je te vengerais papy, je te le promet ! Je vais réinstauré l'Ordej !
- Ta gueule, et viens t'asseoir.


Cet enfant courageux se nommait Béjus, et jura, mais un peu tard, de sauver le monde de l'invasion des terribles endives au jambon. Il connut un destin grandiose, marchant sur les aveugles, sauvant les démons et crachant dans l'eau. Il mourrut en héros, étouffé par l'attaque en traitre d'un sandwich aux sardines et aux fraises, alliés de l'endive Tasan.

Il ne tient qu'à vous de rejoindre l'Eklisse, la religion instaurée par Béjus. On vous attend.




Jeudi 4 janvier 2007 à 12:25




L'homme marchait lentement, sur la route devenue boueuse par la pluie torrentielle qui tombait alors. Mais il ne s'en souciait pas. Une lueur brillait au fond des pupilles de l'homme.
Il était encapuchonné, enveloppé dans une cape pleine de poussière, de boue, et d'autres tâches non identifiables. On ne distinguait de son visage que ces yeux, ces tâches lumineuses, ces deux points de lumière glauque, à faire frissonner les plus courageux.

L'orage grondait, les éclairs déchiraient le ciel. L'homme ne s'en souciait pas plus que de la boue ou de la pluie. Il repensait au passé. Un rictus se forma sur son visage, que l'on vit quand un éclair éclairat la route. Un visage très étrange. De ses yeux s'échappait des larmes, et sa bouche formait un sourire cruel. Son visage était décharné... comme mort.

Laissant traîner sa longue épée sur le sol, il continuait de marcher, et tout à coup, revit son visage. Elle était si jolie. Et elle était là rien que pour lui. Et lui aussi, il était là que pour elle. Il était beau, elle était belle. Ils étaient heureux, jeunes... et si vivants.

Il pleurait, et ses larmes se mélèrent à la pluie. Il riait, et son rire monta dans la nuit, un rire dément, un rire de celui qui a tout perdu... Il l'avait perdue...

Il ne souvenait plus comment, pourquoi. Mais lui... un jour, il partit. Et quand il revint, il n'était plus. Elle pleurait, elle aussi, il l'a vu par la fenêtre. Il se demanda pourquoi. Elle était habillé en noir.
En Deuil. Mais pourtant il était là. C'est alors qu'il vit son reflet dans la vitre. Un visage mort, des yeux inhumain, une peau déchirée, putride... Il n'était plus, et n'éprouvait aucune tristesse. Elle était vivante, et était triste. Son cerveau fou ne comprit pas le pourquoi de la chose... il était là, alors pourquoi pleurait-elle ? Il choisit d'aller lui dire de ne plus pleurer.

Il a tué. Il l'a tuée... Avec son épée. Quand il fermait les yeux, il revoyait son visage si terrifié, quand il est entré. Quand il a parlé, elle a poussé un cri, mais il a vu dans ses yeux qu'elle l'avait reconnue. Il a tué celle qu'il aime. Qui l'aime. Il l'avait tuée pour qu'elle le rejoigne. Mais elle n'était pas revenue. Elle était partie dans le Néant.

Alors il était parti, hantant ce monde à jamais. Elle n'est plus, elle ne souffrira plus.
Lui vivra sa mort, et souffrira à sa place.
Il souffrira à jamais pour eux deux.


Mercredi 3 janvier 2007 à 16:58

De la Voie du Créateur :

Aujourd'hui encore tu souffre du grand nombre, toi qui est un : aujourd'hui encore tu as tout ton courage et toutes tes espérances.
Mais un jour la solitude te fatiguera, un jour ta fierté se courbera, et ton courage grincera des dents. Un jour tu crieras : " Je suis seul. "

[...]

Tu en forces beaucoup à se déjuger à ton propos; et de cela ils t'en veulent terriblement. Tu es venu près d'eux et tu as cependant passé ton chemin : cela ils ne te le pardonneront jamais.

[...]

Solitaire, tu parcours le chemin du créateur : tu veux te créer un dieu à partir de tes sept diables !
Solitaire, tu parcours le chemin de ceux qui aiment, tu t'aimes toi-même et c'est pourquoi tu te méprise comme ne se méprisent que ceux qui aiment.

Ainsi parlait Zarathoustra.

Mercredi 3 janvier 2007 à 11:15

Il pleurait. Ses invisibles larmes coulaient sur son visage.
Il étouffait ses sanglots dans sa bouche, il fermait les yeux.
Il les fermait dans un futil espoir, qu'en les rouvrant il ne ferait plus si sombre.
Ses larmes scintillèrent un instant, puis tombèrent au sol.

Sa folie reprit le dessus de sa tristesse, et il se mit à rire.
Ses larmes suivaient le sens de son sourire.
Un sourire de dément, un sourire en défi à la noirceur.
Un rire ininterrompu, un rire inhumain, un rire rempli de douleur.

Dans le miroir, à côté de lui, je le regarde.
Et je me dis que cette personne... est aussi folle que moi.
Il est Fou. Il est Triste d'être Fou et Heureux d'être Triste.
Il se leva, se mit en face de moi, et me dit...
"Mon frère, vois quel est le monde d'aujourd'hui."

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