Faut que je bosse. J'ai des notes... surprenantes. Mais j'ai la tête ailleurs. Je m'en fous totalement.
Vraiment.
C'est triste la neige qui fond. Elle repart aussi vite qu'elle est arrivée. C'est triste la neige qui s'en va. Ca fait comme une explosion de douceur vite partie... Rien d'extraordinaire, c'est juste banal.
C'est triste la neige qui s'enfuit. C'est comme une promesse non tenue, un secret espoir venu des cieux, et qui y repart. Jusqu'à la prochaine fois.
On a tous été surpris. Il est bien que l'Homme soit ébranlé dans ses convictions de temps en temps. Qu'il comprenne que son action n'est que tolérée par la Terre, et que sous peu, le grand tremblement arrivera.
Ce monde est cruel, et c'est bien ce qui le rend magnifique.
J'ai les yeux gris. Avec une couronne brune autour de la pupille. J'ai trouvé ca stupide à dire, mais amusant, car tout le monde croit que j'ai les yeux entièrement marron. Raté ! Tout le monde s'est trompé sur mon compte. N'est-ce pas plaisant de se rendre compte que tout le monde attend de vous une chose que vous ne pouvez donner ? N'est-ce pas terrible de savoir que l'on peut donner une chose dont tout le monde se fout ?
Je me sens... dans l'attente de quelque chose. De quoi ? Je ne sais.
Faut que je bosse. Pas envie. Que fais-je en S ? J'ai envie de créer, pas de compter. Je parcours la Voie du Créateur, je ne poursuis pas l'illusion humaine de la connaissance absolue de notre chair. Juste de notre être, dans son état éphémère. Voilà ce qui m'interesse. Ce dont personne ne se soucie. Ce qui passe et ne passera plus. Un instant d'éternité.
J'ai encore du mal à exprimer par des mots ce sentiment grave qui monte dans mon esprit, quand celui-ci reconnait une mélodie triste, un rayon de soleil, ou le silence tout juste troublé par la fonte des neiges. Je ne peux qu'utiliser des exemples, mais comprenez-vous ?
Vous êtes là, et vous levez la tête. Vous vous arrêter de penser juste une instant, vous prenez une grande inspiration, et vous sentez un air pur passer dans vos poumons, vous laver de la saleté et de la crasse accumulées dans votre corps et votre âme. Là vous vous dites :
J'aime cette paix. Que ne dure-t-elle pas ! Hélas, mille fois hélas, elle ne dure jamais. Mais profitons en comme si elle durait pour toujours et que ce toujours ne soit qu'une seconde. Apprécions ce moment à sa juste valeur d'éternité. Ouvrons les yeux.
Ecoute le cri de ce monde perdu, écoute le cri de mon âme, et répond moi. Ne me verras-tu jamais ? Ne me verras-tu que quand je ne serais plus ? Ô toi...
Jeudi 25 janvier 2007 à 22:54
Mardi 23 janvier 2007 à 19:46
Qu'est-ce que la vie ? Un délire.
Qu'est donc la vie ? Une illusion,
une ombre, une fiction ;
le plus grand bien est peu de chose,
car toute la vie n'est qu'un songe,
et les songes rien que des songes.
Qu'est donc la vie ? Une illusion,
une ombre, une fiction ;
le plus grand bien est peu de chose,
car toute la vie n'est qu'un songe,
et les songes rien que des songes.
Calderon, la vie est un songe
________________________
Horoscope du bus du Jour :
Célibataires, rencontres à l'horizon !
Je voudrais juste préciser que, par définition, l'horizon est une chose lointaine que l'on n'attendra jamais, quelque soit la distance que l'on peut parcourir.
En gros, je peux toujours courir...
________________________
Tu sais que quelque chose a changé. Tu le sais.
Je ne pourrais pas te dire ce que c'est.
Je voudrais que tu le comprenne.
Je ne peux pas toujours être là.
Pourtant je le suis.
Sache le.
Toi.
[ The End ]
La Neige ouvrit mon esprit à de folles dérisions.
La Neige tomba comme une brume légère...
La Neige tomba comme une brume légère...
Je suis Zarathoustra. Tel est mon destin terrible et final.
Pourquoi ne pas retourner à la Solitude et au Silence ?
Pourquoi ne pas partir sans bruit, sans heurts, sans adieux ?
Et surtout, qui s'en ai jamais soucié ? Qui s'en souciera jamais ?
Voilà quelles sont les pensées qui me laissent froid et sombre.
Voilà quel est le seul sort que me réserve la vie :
La Dérision, le Doute, l'Indifférence, la Folie, la Solitude... la Mort.
Peut-être que partir serait une solution, une fuite, ou les deux.
Pourquoi ne pas retourner à la Solitude et au Silence ?
Pourquoi ne pas partir sans bruit, sans heurts, sans adieux ?
Et surtout, qui s'en ai jamais soucié ? Qui s'en souciera jamais ?
Voilà quelles sont les pensées qui me laissent froid et sombre.
Voilà quel est le seul sort que me réserve la vie :
La Dérision, le Doute, l'Indifférence, la Folie, la Solitude... la Mort.
Peut-être que partir serait une solution, une fuite, ou les deux.
Dimanche 21 janvier 2007 à 18:40
Il avanca, d'un pas incertain, vers le centre de la nef. Les notes d'orgues s'envolèrent derrière lui, mais il savait qu'il n'y avait personne qui jouait. Les notes étaient dans sa tête, venant d'un lointain passé. Depuis longtemps révolu.
Le Temps semblait suspendu, il s'était un jour arrêté pour conserver ce lieu de toute atteinte, loin des hommes, loin du monde réel.
Il n'y faisait ni chaud, ni froid. On n'avait pas l'impression de respirer de l'air. La lumière jaune passant par les vitrails ne semblant pas venir du soleil.
Voilà ce que pensait l'homme. Mais d'autres souvenirs venaient effleurer sa conscience.
Avant, quand il n'était pas cet homme. Quand il n'était pas encore conscient de tout ceci. Il vivait alors au présent.
Aujourd'hui, il vit dans le passé. Au sens propre, comme au sens littéral. Il vit dans un éternel passé, cherche à retrouver son monde dans le temps révolu, et ne peut s'empêcher de s'arrêter à tout instant, juste pour entendre quelque chose, pour attendre vainement une sensation familière, un moment à retenir.
L'homme s'assit sur un des seuls bancs intacts. Cette église ne célèbrait un Dieu, tout puissant, mais le Temps, dans toute son imposante grandeur.
L'homme poussa un profond soupir, et sortit une photographie froissée de la poche intérieure de son manteau. Il la fixa longuement, et releva lentement la tête. Oui, de toute évidence, c'était bien là.
Il se remit debout, et se demanda où était l'Objet. Il n'eut pas à chercher longtemps. Au fond, à la place habituel de l'Autel, celui-ci soutenait un socle poli, en marbre noir. L'objet était dessus. Enfoncé, encastré, dans la pierre. Il s'approcha lentement, retenant son souffle. Tout l'Eglise semblait aux aguets.
Il monta les marches lentement, en symbiose avec Elle. Il eut du mal à se retenir de se jetter dessus.
Enfin, il se trouva face à l'Objet. Celui-ci semblait l'appeler, murmurer, ses inscriptions ondulèrent à sa surface, comme reconnaissant l'homme.
Erekosë soupira longuement, et, tout en fixant intensément la lame immense, noire et murmurante qui se dressait devant lui, chuchota :
' Stormbringer, nous nous retrouvons enfin. '
Le Temps semblait suspendu, il s'était un jour arrêté pour conserver ce lieu de toute atteinte, loin des hommes, loin du monde réel.
Il n'y faisait ni chaud, ni froid. On n'avait pas l'impression de respirer de l'air. La lumière jaune passant par les vitrails ne semblant pas venir du soleil.
Voilà ce que pensait l'homme. Mais d'autres souvenirs venaient effleurer sa conscience.
Avant, quand il n'était pas cet homme. Quand il n'était pas encore conscient de tout ceci. Il vivait alors au présent.
Aujourd'hui, il vit dans le passé. Au sens propre, comme au sens littéral. Il vit dans un éternel passé, cherche à retrouver son monde dans le temps révolu, et ne peut s'empêcher de s'arrêter à tout instant, juste pour entendre quelque chose, pour attendre vainement une sensation familière, un moment à retenir.
L'homme s'assit sur un des seuls bancs intacts. Cette église ne célèbrait un Dieu, tout puissant, mais le Temps, dans toute son imposante grandeur.
L'homme poussa un profond soupir, et sortit une photographie froissée de la poche intérieure de son manteau. Il la fixa longuement, et releva lentement la tête. Oui, de toute évidence, c'était bien là.
Il se remit debout, et se demanda où était l'Objet. Il n'eut pas à chercher longtemps. Au fond, à la place habituel de l'Autel, celui-ci soutenait un socle poli, en marbre noir. L'objet était dessus. Enfoncé, encastré, dans la pierre. Il s'approcha lentement, retenant son souffle. Tout l'Eglise semblait aux aguets.
Il monta les marches lentement, en symbiose avec Elle. Il eut du mal à se retenir de se jetter dessus.
Enfin, il se trouva face à l'Objet. Celui-ci semblait l'appeler, murmurer, ses inscriptions ondulèrent à sa surface, comme reconnaissant l'homme.
Erekosë soupira longuement, et, tout en fixant intensément la lame immense, noire et murmurante qui se dressait devant lui, chuchota :
' Stormbringer, nous nous retrouvons enfin. '
Vendredi 19 janvier 2007 à 21:11
Désolé. Désolé. Même si tu t'en fous. Même si tu te fiche total de moi.
Il y a une chose qui m'a frappé, alors.
Il y a une chose qui m'a fait mal alors.
Je crois que je saigne.
Je vois ces paires, ces couples.
Mais, et moi ?
J'ai trouvé mon couple, et il m'a terrifié.
Moi, et Moi.
Je suis seul au milieu des autres, avec moi-même. Et c'est le pire destin que l'on put me réserver. Être enfermé dans ma cage en verre avec moi. Qu'il se taise donc ! J'en ai plus qu'assez de ses paroles. Seul pour l'éternité avec mon reflet, avec mon double, avec moi.
Je ne trouverais jamais mon âme soeur, parce que je suis déjà avec moi.
Je resterais toujours là, à attendre vainement ce qui ne viendra pas, et il se moquera de moi. Je me rierais au visage, je me frapperais, je m'aimerais comme je me mépriserais, je resterais à jamais avec moi ! Seul avec moi.
Seul dans le monde. Seul comme ca, dans le vide des Autres. Seul dans ces unique diversité.
Ils peuvent me dire des compliments, m'encourager, je ne pourrais vous sourire parce que je sais que mon état est irrémédiable.
Cette soirée à failli tourner au cauchemar. Je m'attendais à une explosion, je n'ai eu qu'une réaction froide, indifférente. Et ca m'a fait mal.
J'ai peur de l'indifférence. J'ai peur de la folie qui se propage en moi. Vais-je un jour m'asseoir un moment cette année, et me rendre compte de cette folie ? Me mettrais-je alors à rire comme un fou au milieu du Monde, au milieu de cette masse qui me méprise et que je hais, de leur insouciance et leur bonheur ? Comme un mort-vivant qui hait et est attiré par le sang chaud des vivants, je suis attiré et je hais le bonheur des autres, car je sais que je l'ai perdu et ne l'aurais jamais plus.
Mais de toute manière, même si j'en parle longuement ici, une question me revient toujours. Qui se soucie de cela ? Qui se soucie de moi, à part moi ?
Je suis tenté d'aller vers eux, un soir, de leur sourire une dernière fois, et d'aller acceuillir l'apaisante mort, devant eux. Sentir les os de mon corps céder sous le poids de ce monde, sentir mon esprit vaciller à jamais dans cet instant, où peut-être l'on me remarquera. Ma hantise sera de mourir dans l'indifférence. Je croyais que mon devoir était de vivre, mais peut-être vaut-il mieux pour tous que je parte, pour éviter d'inutiles souffrances à tout le monde... Peut-être vaut-il mieux que je n'eu jamais existé, j'aurai au moins eu le mérite d'éviter de créer de la peine chez les autres.
Je ne désire pas de pitié. Je ne désire pas de fausse amitié. Je désire juste un instant d'attention, pour que je laisse au moins une trace dans votre esprit, bonne ou mauvaise, mais que j'en laisse une. Quitte à crever pour ca. C'est ca que les gens attendent. La mort, le sang et le spectacle. Et bien soit. Je m'offrirais en spectacle,je mourirais sous vos yeux, et mon sang s'étalera comme la preuve de mon existence qui prendra alors fin.
Je pourrais en écrire des pages. Je ne pourrais même pas en parler trente secondes.
Le Silence se fait quand je suis là, alors autant faire moi même Silence.
Mercredi 17 janvier 2007 à 9:25
Divine Comédie : Ca ou la Venue de l'Insignifiant Héros
Acte III Scene II
Ô toi divin Humain, entend l'appel de l'un de tes fils.
Ô homme de tous temps je te nomme,
Ici bas, ton fils t'implore.
Entend mon cri comme une prière,
Et mon hurlement comme une appel de foi.
Je t'implore et espère que tu m'entendra,
Je prie pour que me réponde, cher Père.
Que dis-tu, mon Fils ? Tu m'envoie ton message clair,
Et tu crois que je ne saurais te répondre ?
Que désire ton coeur que je saurais donner ?
Dis moi ce qui te fait envie, et je t'aiderais,
Dis moi ce qui te fait souffrir, et je te soignerais.
Ô mon cher Père, tu es dans de bons jours,
Tu me prodigue de tes conseils,
Tu souhaites m'aider,
Contre le Destin, ton allié et ennemi.
Donne moi ta Force, ta Volonté et ton Amour,
Pour que je puisse lutter contre Ca,
Toi qui l'as créé comme tu m'as créé,
Ta création est en guerre contre ta création,
Et elle t'implore de l'aider, car elle souffre.
Je ne saurais te voir en douleur, mon Fils,
Et je vais faire de mon mieux pour t'aider,
Contre cette création que je ne contrôle plus,
Car chacun de mes Fils l'a en son âme,
C'est lui même qu'il doit combattre alors,
Et c'est en toi même que tu trouveras ton salut,
Au sein même de ton ennemi,
Car tu es ton ennemi,
Et c'est comme ca que sont mes Fils,
Ni Bon, ni Mauvais.
Je leur ai donné les armes pour se défendre,
Mais si je ne puis te donner ma Force,
Mon Amour est avec toi et Ma Volonté est tienne.
Mon Père, tu es un grand Créateur,
Et en cela tu nous surpasse tous,
Nous qui essayons de créer pour te ressembler,
Nous qui essayons de vivre selon ta sagesse,
Je te remercie de me donner la Volonté de Créer
Et l'Amour d'aimer ce que je fais.
La Force de créer est en nous,
Et si Ca détient ma Force,
Pourrais-je peut-être trouver ma Force dans les Autres ?
Peut-être l'Extérieur m'aidera-t-il,
Si je l'aide à comprendre ce qu'il est ?
Si je l'écoute, m'entendera-t-il ?
Je vais créer, comme je créé déjà,
Et je verrais le monde du Dehors,
Comme le Coucher de Soleil et son Lever fuient,
Ce qu'il en adviendra.
Attendons.
Ici bas, ton fils t'implore.
Entend mon cri comme une prière,
Et mon hurlement comme une appel de foi.
Je t'implore et espère que tu m'entendra,
Je prie pour que me réponde, cher Père.
Que dis-tu, mon Fils ? Tu m'envoie ton message clair,
Et tu crois que je ne saurais te répondre ?
Que désire ton coeur que je saurais donner ?
Dis moi ce qui te fait envie, et je t'aiderais,
Dis moi ce qui te fait souffrir, et je te soignerais.
Ô mon cher Père, tu es dans de bons jours,
Tu me prodigue de tes conseils,
Tu souhaites m'aider,
Contre le Destin, ton allié et ennemi.
Donne moi ta Force, ta Volonté et ton Amour,
Pour que je puisse lutter contre Ca,
Toi qui l'as créé comme tu m'as créé,
Ta création est en guerre contre ta création,
Et elle t'implore de l'aider, car elle souffre.
Je ne saurais te voir en douleur, mon Fils,
Et je vais faire de mon mieux pour t'aider,
Contre cette création que je ne contrôle plus,
Car chacun de mes Fils l'a en son âme,
C'est lui même qu'il doit combattre alors,
Et c'est en toi même que tu trouveras ton salut,
Au sein même de ton ennemi,
Car tu es ton ennemi,
Et c'est comme ca que sont mes Fils,
Ni Bon, ni Mauvais.
Je leur ai donné les armes pour se défendre,
Mais si je ne puis te donner ma Force,
Mon Amour est avec toi et Ma Volonté est tienne.
Mon Père, tu es un grand Créateur,
Et en cela tu nous surpasse tous,
Nous qui essayons de créer pour te ressembler,
Nous qui essayons de vivre selon ta sagesse,
Je te remercie de me donner la Volonté de Créer
Et l'Amour d'aimer ce que je fais.
La Force de créer est en nous,
Et si Ca détient ma Force,
Pourrais-je peut-être trouver ma Force dans les Autres ?
Peut-être l'Extérieur m'aidera-t-il,
Si je l'aide à comprendre ce qu'il est ?
Si je l'écoute, m'entendera-t-il ?
Je vais créer, comme je créé déjà,
Et je verrais le monde du Dehors,
Comme le Coucher de Soleil et son Lever fuient,
Ce qu'il en adviendra.
Attendons.