Mercredi 7 avril 2010 à 6:27



 Encore une nuit d'insomnie plus ou moins volontaire. Cela faisait longtemps. Je dors mieux depuis quelque temps. Mais j'ai ces pensées qui me traversent la tête, et je me perds dans ma propre colère, qu'elles provoquent. Alors je tourne en rond, je met de la musique qui donne envie de crier, je fume, je bosse et je m'occupe l'esprit. Evidemment, ca ne suffit pas. D'où le retour à l'écriture.

 Il a dû se passer quelque chose, je ne sais pas quoi. Quelle douleur ais-je pu ressentir pour que j'en sois là aujourd'hui ?
J'ai l'impression de m'être renfermé complétement. Ma vie sociale est au mieux, au niveau taff ca roule, on bosse tous, j'adore ce que je fais, ma vie à Paris est plus prenante en une semaine que toute ma vie à Angers depuis le début. Alors pourquoi ce vide ?
Pourquoi cette ... absence de sensations ?

 J'ai l'impression de ne plus rien ressentir. Je suis juste vide. Si je m'interroge sur mes sentiments qui m'animent, il n'y a rien. J'arrive même pas à me mettre vraiment en colère, c'est provoqué, c'est se forcer à ressentir quelque chose, avec des musiques tristes, à ne pas dormir. C'est juste un gros fake pour donner l'impression que je suis encore en vie. ( Car comme chacun le sait, comment mieux se sentir en vie qu'en souffrant ? )

 Je me sens assez moi-même et bien dans ma peau. Je suis ce que je veux être, en soi. Mais c'est tout. Ca ne va pas plus loin. Je ne ressens rien.
Je suis un putain de robot. Où est passé l'époque bénie où j'étais heureux, où j'étais malheureux, où je pouvais saigner ?
Je me souviens de la dernière rupture, de cette putain de sensation qui me déchirait la poitrine presque physiquement. C'était horrible, et qu'est-ce que c'était bon. On pouvait se faire martyr, avoir le beau rôle, se la jouer solitaire, dire " ouais moi j'ai des putains de sentiments. "

Et maintenant quoi ? Qu'est-ce que je peux dire ? Qu'est-ce que je peux te dire ? Je ne veux faire du mal à personne. J'ai juste oublié. Oublié ce qu'on était, ce que je voulais. C'est à s'en taper la tête sur les murs. Depuis quand ? Pourquoi ? Ca ne vient que de moi et de mes mensonges à moi-même. Je ne veux blâmer personne d'autre que moi-même. Jamais quelqu'un d'autre.

Si je dois passer pour le connard de service et bien soit. Je le serai et je l'assumerai. J'ai peur de certains mots que je pourrais sortir. J'ai peur de blesser, j'ai peur que ça ne soit pas vrai, ou bien que ça le soit et que je ne veuille pas me l'avouer. Je ne sais plus quoi dire, quoi faire. J'ai juste envie de laisser couler le temps, de voir qui je serai demain, et continuer ma vie avec ça. Au moins je serai fixé sur ce que je ne suis pas.

J'aimerai bien qu'il y ait une clé, un miracle, que sais-je, que tout à coup la révélation se fasse ou qu'on me dise : " Mais c'était ça ! " et que bam ! les émotions ressortent à fond, que je me prenne tout dans les dents. Mieux vaut ça plutôt que rien, non ? Je crois pas que ça existe. Pas de solution miracle, rien que ne vienne sans effort, sans perdre forcément quelque chose d'important au passage. Il faut toujours en payer le prix, même si on s'en rend pas compte de suite. 

Je ne crois même pas avoir le choix. 

Par alambiquee le Mercredi 7 avril 2010 à 8:28
Cette nuit j'ai rêvé de toi, on se retrouvait enfin et on a rien dit, comme si tout ce qui avait été dit n'était qu'un mauvais rêve. On avait envie l'un de l'autre, c'est alors que j'ai dit "Mais d'abord il faut que je sache" puis tu m'as pris dans tes bras, m'a serré très fort et tu m'as dit "Je n'ai plus peur". Ensuite le rêve s'est estompé mais il me semble me souvenir que l'on pleurait, mais de bonheur. Have a nice day <3
Par comme-tout-le-monde le Mercredi 7 avril 2010 à 15:42
Pendant un temps, j'ai connu se sentiment... Enfin l'ironie c'est que je n'en avait plus du tout. Je ne savais pas comment réagir face aux bonnes ou mauvaises nouvelles... Face à la tristesse, à l'amour, ou l'amitié... J'en suis arrivée à me sentir nulle..., inutile,à me détester,... à vouloir mourir même (mais en secret).
J'étais persuadée que rien n'avait d'importance, que les pires choses du monde ne m'affecteraient pas... Et j'avais peur. Parfois je me mettais en colère pour presque rien, je faisais du mal au gens... Et ça me faisait du bien... Parce que je voyais qu'il me restait des sentiments.
Un jour, je ne sais plus pour quelle raison, j'ai pleuré. Ça faisait des mois que ça ne m'était pas arrivé. Et en fait j'ai compris que j'évacuais la culpabilité d'avoir eu des sentiments pour un garçon qui n'en valait pas la peine. J'avais eu honte d'avoir des sentiments pour quelqu'un qui n'en valait pas le coup. Je me suis interdit d'aimer, d'apprécier, d'avoir du plaisir. Je culpabilisais d'en avoir.
Maintenant tout va bien. Alors accroche toi, laisse toi aller à ton instinct. Ton coeur.
Désolée pour ce commentaire d'une tonne, mais j'avais besoin de l'écrire en espérant que ça vous aide, toi et elle...
 

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