Vendredi 5 janvier 2007 à 16:03

- Mes enfants, écoutez-moi..., dit le vieux en se penchant, tandis que les enfants reculaient, car il sentait vraiment mauvais, huuu... j'en étais où déjà?
- Mais papy, t'as pas encore commencé...
- Silence petit insolent ! Et tu me regarde pas sur ce ton là !  Bien... hum, bon.
Alors, connaissez-vous l'histoire de l'Ordej ?

"fuuuuiioui : bruit du vent qui souffle quand les gens se taisent, je le fais bien, hein ?"

- Je m'en doutais. En effet, l'Ordej était et reste une organisation secrète dont j'ai fait partie par le passé.
- Tu étais agent secret, papy ? Ouuuuaaahh...
- On dit Agent Secret, abruti. Tu as oublié les majuscules. Enfin bref, oui, je l'étais. J'étais un Ordejien, comme on disait de mon temps...
- c'était y'a combien de temps papy ?
- Ah, cétait il y a très longtemps...vraiment beaucoup, rien n'était pareil... il y a environ cinq ans.
- Que signifie l'Ordej, le vie...papy ?
- Organisation de recherche et de Destruction de... de quoi déjà ? Hum... je ne me souviens plus, j'ai plus 80 ans, voyez-vous...
- plus depuis hier, papy.
- Tu va te taire, oui ?, cria le vieux en fracassant sa canne sur la tête du gosse, qui s'effondra dans une gerbe de sang. Et arrête de chialer, tu n'as presque rien.
- Alors, tu t'en souviens papy ?   dit un autre gosse en s'appuyant sur le désormais cadavre du premier.
-
Oui, ca m'est revenu. L'Organisation de Recherche et de Destruction de...
Mon dieu... ca faisait si peur... horrible, je ne sais pas si je pourrais vous le dire.  Qu'en pensez-vous ?
- Dis-le nous !
- D'accord, d'accord, répliqua le vieux de son haleine fétide, je faisais partie de l'Organisation de Recherche et de Destruction de l'...
- Endive au Jambon !, cria une voix.
- Aaaaah ! Ils sont là ! Bon dieu, je ... je ... errrruuuugggh... ! Argh !

Brom brom, criack, crouck.... bon c'était le bruit du vieux qui tombait au sol, brisant son dentier en mille trois morceaux. Je préfère le vent.

- Maman.... les endives au jambon ont à nouveau frappé. Je te vengerais papy, je te le promet ! Je vais réinstauré l'Ordej !
- Ta gueule, et viens t'asseoir.


Cet enfant courageux se nommait Béjus, et jura, mais un peu tard, de sauver le monde de l'invasion des terribles endives au jambon. Il connut un destin grandiose, marchant sur les aveugles, sauvant les démons et crachant dans l'eau. Il mourrut en héros, étouffé par l'attaque en traitre d'un sandwich aux sardines et aux fraises, alliés de l'endive Tasan.

Il ne tient qu'à vous de rejoindre l'Eklisse, la religion instaurée par Béjus. On vous attend.




Jeudi 4 janvier 2007 à 12:25




L'homme marchait lentement, sur la route devenue boueuse par la pluie torrentielle qui tombait alors. Mais il ne s'en souciait pas. Une lueur brillait au fond des pupilles de l'homme.
Il était encapuchonné, enveloppé dans une cape pleine de poussière, de boue, et d'autres tâches non identifiables. On ne distinguait de son visage que ces yeux, ces tâches lumineuses, ces deux points de lumière glauque, à faire frissonner les plus courageux.

L'orage grondait, les éclairs déchiraient le ciel. L'homme ne s'en souciait pas plus que de la boue ou de la pluie. Il repensait au passé. Un rictus se forma sur son visage, que l'on vit quand un éclair éclairat la route. Un visage très étrange. De ses yeux s'échappait des larmes, et sa bouche formait un sourire cruel. Son visage était décharné... comme mort.

Laissant traîner sa longue épée sur le sol, il continuait de marcher, et tout à coup, revit son visage. Elle était si jolie. Et elle était là rien que pour lui. Et lui aussi, il était là que pour elle. Il était beau, elle était belle. Ils étaient heureux, jeunes... et si vivants.

Il pleurait, et ses larmes se mélèrent à la pluie. Il riait, et son rire monta dans la nuit, un rire dément, un rire de celui qui a tout perdu... Il l'avait perdue...

Il ne souvenait plus comment, pourquoi. Mais lui... un jour, il partit. Et quand il revint, il n'était plus. Elle pleurait, elle aussi, il l'a vu par la fenêtre. Il se demanda pourquoi. Elle était habillé en noir.
En Deuil. Mais pourtant il était là. C'est alors qu'il vit son reflet dans la vitre. Un visage mort, des yeux inhumain, une peau déchirée, putride... Il n'était plus, et n'éprouvait aucune tristesse. Elle était vivante, et était triste. Son cerveau fou ne comprit pas le pourquoi de la chose... il était là, alors pourquoi pleurait-elle ? Il choisit d'aller lui dire de ne plus pleurer.

Il a tué. Il l'a tuée... Avec son épée. Quand il fermait les yeux, il revoyait son visage si terrifié, quand il est entré. Quand il a parlé, elle a poussé un cri, mais il a vu dans ses yeux qu'elle l'avait reconnue. Il a tué celle qu'il aime. Qui l'aime. Il l'avait tuée pour qu'elle le rejoigne. Mais elle n'était pas revenue. Elle était partie dans le Néant.

Alors il était parti, hantant ce monde à jamais. Elle n'est plus, elle ne souffrira plus.
Lui vivra sa mort, et souffrira à sa place.
Il souffrira à jamais pour eux deux.


Mercredi 3 janvier 2007 à 11:15

Il pleurait. Ses invisibles larmes coulaient sur son visage.
Il étouffait ses sanglots dans sa bouche, il fermait les yeux.
Il les fermait dans un futil espoir, qu'en les rouvrant il ne ferait plus si sombre.
Ses larmes scintillèrent un instant, puis tombèrent au sol.

Sa folie reprit le dessus de sa tristesse, et il se mit à rire.
Ses larmes suivaient le sens de son sourire.
Un sourire de dément, un sourire en défi à la noirceur.
Un rire ininterrompu, un rire inhumain, un rire rempli de douleur.

Dans le miroir, à côté de lui, je le regarde.
Et je me dis que cette personne... est aussi folle que moi.
Il est Fou. Il est Triste d'être Fou et Heureux d'être Triste.
Il se leva, se mit en face de moi, et me dit...
"Mon frère, vois quel est le monde d'aujourd'hui."

Samedi 23 décembre 2006 à 11:05



J'ai envie de laisser une trace. De laisser une marque, en ce monde.
J'ai envie d'exister à part entière. Envie d'être, et de ne pas être seul.
J'aimerais continue à écouter cette musique, continuer de l'écouter.
J'aimerais continuer de pouvoir rire quand l'envie m'en prend, et de ne pas sourire quand j'en ai envie.
J'aimerais bien pouvoir continuer à courir dans ma vie, en un élan improbable vers mon destin.

Destin que je pourrais créer de mes mains, de ma tête, de ces mots.
Destin qui me mènera sur les chemins du Hasard.
Destin que je remercie au ciel d'avoir, même si je n'en connais pas la suite.
Destin torturé, je fuis mon passé, le futur me terrifie et me plait.

Envie de crier tout, envie de sortir dehors, de hurler à plein poumons,
D'exhorter à ma vie de sortir et de monter au ciel comme une étoile,
Envie de faire graviter les planètes autour de moi.
Envie de faire entendre cette musique.

Musique mélanco-rythmique qui tape du coeur en moi.
Musique qui s'emporte, m'emporte, accrochons-nous aux notes.
Musique qui plane, vole, récrimine, hurle et meurs !
Musique qui me donne encore envie de vivre.

Vie insondable, vie impropable.
Vie dont je n'ai pas la certitude qu'elle ne soit pas Mort ou Rêve.
Vie dont les rêves sont songes du vrai monde.
Vie que je ne quitterais pour rien au monde.

Tout va mal, Rien n'est bien, Tout est Rien. Rien est Tout.



Lundi 18 décembre 2006 à 22:04



Un grand bruit me réveilla. Un Son énorme, qui roula tel le tonerre. Peut-être en est-ce. Mais un orage qui détruirait tout sur son passage, maisons, rues, arbres, montagnes, personnes. Il laisse le Chaos derrière lui.


Je me levais, aussi terrifié que curieux. Le vacarme que j'entend dehors résonne comme en écho du cauchemar que je faisais. Je regarde par ma fenêtre. Les gens courent dans la rue. Un grand feu sort de l'immeuble, en face. Le goudron semble en fusion, la route s'ouvre sur un faille sans fond, d'où jaillit pourtant les flammes qui sautent de l'ouverture pour voler dans l'air. J'en vois une qui s'approche. Elle fait plusieurs mètres d'envergure.
Elle se rapproche de ma maison. Je recule de quelques pas.

En un instant, le monde vacille. Je suis projeté en l'air. Mon corps disloqué plane dans l'air... avant de s'écraser mollement au sol. Tout s'écroule autour de moi. Je crache du sang. Je me recroqueville sur moi-même.
La douleur est irréelle. Je n'entend plus un son. Le Temps s'est arrêté. Je lève les yeux. Le Ciel se déchire, les éclairs frappent, frappent, frappent, encore et encore, emportant, détruisant, anihilant tout ce qui existe en ce monde.
Je me lève, toujours sourd. Milles lucioles rouges, blanches, noires flottent devant mes yeux. Je ne ressens plus de terreur, je ne ressens plus rien qu'un vague désinteressement. Ce qui devait arriver arrive. Et c'est tout.
Je marche. Lentement. Le Temps est toujours en arrêt.
J'entend. Un Cri. Juste ca. Je tourne la tête. Les Sons reviennent d'un coup. Je tombe sur les genoux. Le cri venait d'un petit garçon. Il est debout, insensible au déchainement de fureur autour de lui. On dirait qu'il est mort. Il me fait signe.
Je me relève tant bien que mal et m'approche de lui. Il me regarde, levant de plus en plus les yeux à fur et à mesure que j'arrive. Il me tend la main. Je la prend. Il m'entraine dans les décombres.

Nous marchons ainsi des heures durant. Il y a peu, la tempête s'est arrêté. Tout n'est plus que vide, destruction, folie. Aucune âme qui vive. A part la mienne... quoique.
Le garçon me lâche la main. Nous sommes arrivés. Il est face à ... Rien.
Il n'y a rien. Je me place à ses côtés. Alors, tout disparait autour de nous.
Nous avons atteint la limite. Les décombres, les rues, tout ca s'engouffre dans un souffle dans les failles qui se referment, ne laissant qu'un noir d'encre, qui semble bouger en lui même. Le Ciel est tombé dans un grand bruit de verre. La réalité n'est plus. Tout n'est plus Rien.

Nous sommes sur une plateforme blanchâtre, au dessus du noir vide.
Le garçon me regarde. Tout à coup, je comprend. C'est moi. Il sourit faiblement. Lui a vu que j'ai compris.
Un voix sépulcrale sort de sa bouche. Loin d'une voix d'enfant. Loin de ma voix.

' Souviens-toi.
Tout est Rien.
Rien est Tout.
Tu es Rien et Tout.'



Je tombe. Cette fois, tout a vraiment disparu. Je suis le petit garçon. Je laisse en haut la vague forme que j'étais avant. Je tombe. Je ris. Je ris de CA. Tout en tombant. Mon rire créé une lumière. Intense. Incolore.
Tout disparait.





Tout CA ne fait que commencer.






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