Dimanche 17 décembre 2006 à 23:26

( Ce qui suit est un texte que j'ai écrit dans le contexte du Mmo connu, World of Warcraft. J'en ai d'autres en réserve, mais vu que j'ai arrêté de jouer... Va me falloir trouver un autre terrain d'inspiration )

COURS, COURS


Il courait. Vite. Longtemps. C'était un voleur, un assassin, officiellement, mais lui n'avait jamais fait ça. Il avait toujours espionné. C'était un espion. Un éclaireur.
Qui avait de informations. Cruciales. Vitales et mortelles à la fois.
Il courait sur la route.

"Cours, Cours ! " se disait-il.
La survie du camp dépendait de lui.
Il avait espionné les réprouvés, ces fichus morts-vivants et en écoutant, il avait décelé des informations. Il avait vu des fioles. Et de la fumée. Il les avait entendu rire.

"Cours, Cours ! "
Après avoir su que le camp était en danger, il se mit à courir. Vite, très vite.
Il lui semblait avoir la mort sur ses talons. Ce qui est le cas.

"Cours, Cours ! "

Il pensait avoir été repéré mais alors pourquoi personne n'était à sa poursuite ? Il jeta un regard derrière lui. Personne. Peut-être camouflé?

"Cours, Cours ! "

Enfin. Le camp. Il activa ses dernières réserves d'énergie pour aller encore plus vite. Le camp. Les tentes. Il semblait voler. Allait-il assez vite ?

"Cours, Cours ! "

Le poste de garde était vide. La soupe? Non, ce n'est pas l'heure.
"Alerte! Une attaque!" cria-t-il. Personne. Pas un son vivant.

Peut-être une réunion, au fond du camp. Comme à l'habitude.

"Cours, Cours ! " se dit-il encore.

Il avait un drôle de goût en bouche et sentait une odeur âcre. Le camp sentait mauvais. Le vent soulevait une poussière grise, qui lui piquait les yeux et s'attachait à ses vêtements.

"Cours, Cours ! "

Le centre, personne. Une fumée. Le Feu éteint.. Des fioles brisées.
Les mêmes fioles que dans... La... Oh non.

"Cours, Cours ! "

Mon Dieu. Il avait compris. La.... La ....Il n'arrivait plus penser normalement mais il courait, et il se fixait sur cette pensée : courir.

"Cours, Cours ! "

Il pensait toujours à ça. Courir. C'était son unique moyen de survie. Depuis tout petit, il courrait. Pour ca qu'il avait choisie cette voie.
Son père lui avait dit "si tu arrête de courir, tu es mort, mon garçon, alors.. cours, cours !"


"Cours, Cours ! "

Les paroles de son père le motivait depuis toujours. Il se rendit compte qu'il couru moins vite. Il n'était qu'au barrage du campement. Il se sentait plus faible. Plus vieux. Sa jeunesse s'envolait et il le sentait.

"Cours, Cours ! "

La Peste! La Peste ! Le poison des morts-vivants... C'était bien , ça, mais là c'était pour tuer définitivement, et non pas pour recruter . Il allait donc mourir? Non. Mourir ?
Pas s'il court assez vite. Malgré tout, son corps vieillissait. Ses vêtements semblèrent flotter sur lui. Une intense sensation de démangaison. Il jette un oeil à ses mains. Sa peau douce se racornissait et ne formait plus qu'une mince paroi entre l'air et ses os, qui d'ailleurs, commençaient à s'effriter. Ca faisait mal. Mais la Peur faisait encore plus mal. Savoir que c'était fini. Il ne voulait pas.

"Cours, Cours ! " pensait-il toujours.
Il ralentissait. Il voulait courir, encore, pour fuir, s'en aller, mais il ne pouvait plus. C'était trop dur... Il se forca à avancer encore un peu. Mais il se traînait comme un vieillard, qu'il était d'ailleurs devenu. Un Vieillard sans âge, sans presque plus de volonté propre.

Et là, il cessa d'avancer. Il s'écroula sans bruit. La Peste avait fait son travail. Il n'était plus qu'un tas de poussière. Qui s'en fut avec le vent.
Sa dernière pensée fut... " Cours... Cours ! "

Samedi 9 décembre 2006 à 23:02

Voyez vous la pluie couler sur les toits du monde?
Entendez vous le bruit des gouttes s'écrasant au sol?
Ressentez vous le monde qui laisse couler ses larmes?


Vous qui marchez sur ce chemin sans fin,
trempés par les larmes de cette Terre,
Levez la tête et voyez...


Tandis que le monde noircit, à la fin du jour,
la pluie tombe doucement.
Vous pensez à votre vie,
et ce que vous ferez de ce qu'il vous en reste...
Bonheur, malheur, tristesse et joie,
les peines se partagent avec les rires,
et vous vous dites...


Dans ce monde qui noircit, à la fin du jour,
je repense aux bons moments,
et au diable la haine, la tristesse et la Mort,
car finalement,
la vie n'est pas si moche,
car finalement,
le monde pleure pour nous...




Vendredi 8 décembre 2006 à 22:57

Quand je rêve, ma tête me transporte là où je ne peux aller.
Quand je rêve, mon esprit préfère s'évader de cette réalité qui m'étouffe.
Quand je rêve, je ne rêve que de Ca. Et Ca peut devenir mon cauchemar.
Quand je rêve, je sais que cela est faux, et qu'il faudra se réveiller, demain.
Quand je rêve, j'attend qu'un rayon de Lune tombe sur moi.

Quand je me réveille, mes larmes de sang ont fait des tâches écarlates.
Quand je me réveille, je sais que je ne devrais rien attendre de ce qu'il y a dehors.
Quand je me réveille, je préfère passer sous silence, tout ce que je ne dis pas.
Quand je me réveille, mes rêves flottent encore, vainement, devant mes yeux.
Quand je me réveille, j'attend qu'un rayon de Soleil me salue.

Quand je me réveille, je rêve encore.
Quand je rêve, je ne me réveille plus.

 Je vis dans un rêve dont je ne me réveille jamais.

Vendredi 8 décembre 2006 à 19:05

Sentez comme le tonnerre gronde dans vos cœurs, dans vos peurs.
Ressentez en vous la colère, la Haine, qui vous soulève, vous emporte…
Sentez comme cette vague lente vous transporte doucement.


Ressentez cette tristesse calme, immortellement belle…
Sentez cette joie qui s'empare de votre corps, vous fait sourire,
Comme si vous saviez ce que les autres ne savent pas…


Ces sentiments, sensations qui vous passent sur le cœur,
comme la vie qui défile devant vos yeux ?
Ce chaos de Vie n'est-il pas la plus merveilleuse chose qu'on puisse avoir ?
Pourquoi rechercher toujours plus, quand on peut tout simplement, se pencher vers son âme ?
Pourquoi se détruire, chercher la Mort, alors que la Vie est déjà tout ?


 La Haine, la Tristesse et la Joie forment ce flot de sentiments contraires et symétriques que certains appelèrent la Passion, d'autres l'Amour, et d'autres encore… la Vie.
Et pourtant, ce n'en est là qu'une infime partie. Un simple fragment du puzzle humain.


Comme je voudrais pouvoir décrire au monde ce qui est dans mon esprit.
Comme je voudrais leur faire ouvrir les yeux.



Encore faudrait-il qu'ils me voient, moi, et non pas celui qui a pris ma place, dehors.
Encore faudrait-il, que ma bouche puisse prononcer ces mots, et que mes yeux trouvent la personne qui les entendra.


Je garde l'espoir que mes paroles atteignent quelqu'un. Et qu'elles lui fassent ressentir ce que j'entends depuis toujours dans ma tête.


L'Echo de ma Folie. Ma Vérité.

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